Thomas
Friday tome 1
.

Résumé :
Quand Friday Fitzhugh revient à Kings Hill pour les vacances de Noël, la neige tombe à gros flocons… Elle qui a passé son enfance dans cette petite ville à élucider des mystères en tout genre aux côtés de son meilleur ami, Lancelot Jones, pensait bien avoir tourné la page en entrant à l’université. Mais il lui suffit de revoir Lancelot pour se laisser embarquer dans une nouvelle aventure ! Petit prodige local mal-aimé de tous, ce garçon a toujours su résoudre les affaires les plus occultes de la région avec la bienveillance du shérif local. Pour autant leurs retrouvailles n’ont rien d’idyllique et malgré le lien fort qui les unit, les non-dits subsistent… Ils ne sont plus des enfants désormais. Pour l’heure ce qui inquiète Friday c’est cette étrange apparition dans les bois environnants !
Critique :
Friday est un récit étonnant à plus d’un titre. Le premier, et pas des moindres, est de le voir arriver chez Glénat. Chez Glénat ! Un récit écrit par Ed Brubaker chez Glénat alors que tous ses travaux en indé sont en exclusivité chez Delcourt !!! Déjà, ce point, je n’aurais jamais osé l’imaginer.
Le second est une fois encore en rapport avec Glénat. Pourquoi ? Et bien parce que l'éditeur a tout bonnement laissé tomber son label comics pour publier extrêmement ponctuellement une ou deux bd américaine camouflées dans son vaste catalogue.
Le troisième et dernier (mais pas des moindres) est de voir Ed Brubaker collaborer avec un autre artiste que Sean Phillips, ce qui est extrêmement rare. Sauf erreur de ma part, en indé pure, la seule fois où ça a été le cas, c'était sur Velvet avec Steve Epting.
Ici il collabore avec Marcos Martin.
Maintenant que j'ai fait le point sur les trois points qui m’ont le plus dérouté, qu’en est-il de la qualité du récit ? Et bien je dirais que la qualité est au rendez-vous même si j'ai mis un peu de temps à me plonger dans le récit. Il faut dire qu’on est loin du registre habituel de l’auteur qui a plutôt l’habitude de naviguer dans les eaux troubles du polar noir. Ici on sent tout de suite plus l'aspect surnaturel et young adulte. J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages (faut dire aussi qu’en trois chapitres c’est difficile) qui ont la particularité de ne montrer que peu d'émotions. En fait, c'est surtout leur relation qui m’a le plus touché. Ils ont été extrêmement proches avant d’être éloignés pendant un certain temps et à leurs retrouvailles c’est comme si la magie avait disparue, comme si un filtre s’était dissipé et que l’amitié passée ne pouvait plus être. Il est cependant possible que seules les personnes ayant connu des situations similaires puissent être vraiment touchées par cet aspect du récit. À voir selon les autres retours.
J’ai donc eu un peu de mal à m’accrocher au récit et me suis trouvé un peu frustré puisque c'est en arrivant à la fin du troisième chapitre que j'ai commencé à vraiment accrocher.
Bien qu’il semble que Glénat se soit calqué sur la publication US, je pense que proposer le récit en intégrale directement aurait probablement été plus intéressant quitte à attendre plus pour l’avoir. Car même si le second tome devrait arriver dans l’année, le troisième et dernier devrait arriver bien plus tard (il faudra probablement attendre un an).
Il me tarde cependant d'avoir le second tome en main. Pour le reste on a affaire à un récit de Brubaker qui maîtrise son sujet puisqu’il s'agit d’un récit qu’il a imaginé il y a de nombreuses années et qui a mûri en attendant la bonne occasion.
Côté dessin, Marcos Martin a fait un superbe travail. Malheureusement je trouve que la colorisation vient un peu gâcher le rendu. Je l’aurais très largement préférée en noir et blanc, comme les croquis présentés en fin de tome.
Conclusion:
La faible pagination du tome ne m’a pas permis de profiter pleinement du récit, néanmoins ce titre est digne des autres productions de Brubaker dans le sens où tout est bien là où il faut quand il faut. c’est chirurgical. Par contre, il est clair qu’il me faudra une relecture complète des trois tomes pour me faire un avis définitif sur la série.
Thomas.
Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous (Lien affilié : voir rubrique "Soutenir le blog").
Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).
POINTS FORTS :
- Beaucoup d'action
- Totalement accessible à des néophytes
- Medieval Spawn et Haunt sortent du lot.
- Stephen Segovia s'éclate au dessin
POINTS FAIBLES :
- Parfois trop bavard, surtout que c'est pour se disputer constamment.

