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  • Photo du rédacteurMaéva

From Hell : Vive la couleur !

Dernière mise à jour : 12 mars




  • Résumé :

Londres, 1988. Un petit-fils de la Reine Victoria s’éprend d’une fille de mauvaise vie et l’épouse en secret. De leur union, naît un enfant. Cet affront doit être étouffé dans l’œuf afin que l’honneur de la famille royale soit sauf, ainsi la reine charge t’elle son fidèle médecin, William Gull d’y veiller. Mais celui-ci, mut par d’autres aspirations, compte bien en tirer profit pour des projets bien plus personnels.


  • Critique :

Si vous suivez nos live Instagram, vous le savez déjà, FromHell, c’est LE comics qui me fait de l’œil depuis le début, mais dont le dessin me paraissait bien trop inabordable pour une novice. Alors à chaque passage par les rayonnages de notre librairie, je m’arrêtais pour le regarder, le feuilleter, mais rien à faire, les traits crayonnés façon croquis et dénués de couleurs empêchait mon immersion. Alors qu’en Thomas m’a appris qu’une édition en couleur était sortie, je me suis dit qu’il était temps de s’y coller.


Pourquoi tant d’acharnement ? Parce que tout d’abord, j’adore Alan Moore. Le côté « verbeux » de ces œuvres ne me dérange pas, V pour Vendetta étant pour moi le chef d’œuvre inégalé de mes découvertes culturelles, que ce soit en comics, ou en film. Son style très littéraire n’est pas pour me déplaire, me rappelant les gros pavés présents sur mes étagères de romans. Et puis j’aime son engagement. Alan Moore, conçois la BD comme l’opportunité d’éduquer des générations entières. Chacune de ses œuvres est l’occasion d’instruire, d’attiser la réflexion de ses lecteurs. En ressort de belles et longues tirades qui, si elles peuvent parfois vous sortir du récit et vous faire perdre quelque peu patience, sont toujours très intéressantes et sources de remise en question.


Ensuite, parce que je suis une grande amatrice d’h/Histoire, avec petit ou grand « H ». Et il faut se l’avouer, Jack l’Éventreur, c’est un sacré mythe ! Dans FromHell, Alan Moore propose une relecture de la théorie de Stephen Knight sur l’identité du célèbre tueur en série, toujours non identifié de nos jours. Selon cette théorie, les meurtres perpétrés par Jack l’Éventreur avaient pour vocation d’asseoir le pouvoir de la franc-maçonnerie en Grande-Bretagne et de réaffirmer le pouvoir de l’homme sur la femme. Alan Moore s’attache donc, outre de retracer le parcours, les motivations et l’œuvre de Jack l’Éventreur, de peindre une fresque de la Grande-Bretagne victorienne et de la menace des « femelles » dans l’Histoire depuis l’Antiquité. Large programme, n’est-ce pas ? Arrêtons-nous un petit instant encore sur le génie d’Alan Moore, parlons du choix du titre. Lors de ces meurtres en série, de nombreux citoyens anglais ont écrit aux journaux ou aux autorités pour se revendiquer Jack l’Éventreur, assoiffé de reconnaissance et d’effervescence. Plus de 200 lettres seraient ainsi archivées. Parmi elle, une lettre, reçue le 16 octobre 1988 par George Lusk, à la tête du Whitehapel Vigilance Comitee, commençant par « FromHell » et accompagné d’un rein conservé dans de l’éthanol.


Bon parlons de FromHell a proprement parlé maintenant. Ce premier tome m’a vraiment séduite. C’est un comics très bien pensé et je comprends maintenant le choix de ce coup de crayon, au regard de l’axe narratif. Ce dessin dépeint parfaitement l’atmosphère sinistre et sale du récit, au plus près du quotidien des prostituées londoniennes et des traitements qui leur sont infligés, du tout pouvoir des médecins, et de l’enfermement des aliénés et des handicapés…Oui vraiment ce dessin est finalement parfait pour décrire la froideur et le mépris des hautes sphères pour les « petites gens ». J’ai adoré aussi que durant les premiers chapitres, la seule chose que nous puissions voir du Dr Gull, soit ses mains, comme si nous étions lui, assistant de l’intérieur à la montée en puissance… d’un monstre.

Parlons-en de ce personnage pour le moins dérangeant .. Jeune garçon fasciné par le sang et les entrailles, jeune homme pris sous la protection d’un tout-puissant et intronisé chez les francs-maçons, se construisant une réputation et une autorité à toute épreuve, comme un bouclier pour dissimuler ses sombres pulsions .. Vraiment, Alan Moore est un génie. Le récit et l’ambiance des pages sont malaisants, mais pourtant, on veut en savoir plus, savoir comment cela va se dérouler, dévoré par la curiosité.


  • Conclusion :

Je suis réellement contente d’avoir finalement franchis le pas de lire From Hell. Et j’espère vous avoir motivé pour certains, à dépasser votre appréhension d’Alan Moore. Oui il y a du texte, de la matière, mais vraiment l’immersion n’en ai que plus grande. Avec cet auteur, une fois de plus, comme pour V pour Vendetta, l’Histoire se retrace au fil que l’histoire se déroule.


Maéva

 

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