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  • Photo du rédacteurFabien

The Shadow Planet

Dernière mise à jour : 15 mars




  • Résumé :

En interceptant un message de détresse, l'équipage d'un vaisseau spatial débarque sur une planète.

Aucune trace de survivants les force à explorer les alentours… Très vite, les sauveteurs voient leur rang diminuer sans trop comprendre les raisons ni les responsables… Découvrez un récit où la folie rôde à chaque coin de page ! Un véritable hommage aux grands maîtres du genre.


  • Critique :

L'horreur et l'exploration font bon ménage, car L'Homme a toujours eu soif de découverte, l'alliant généralement à sa soif de conquête.

Et la découverte, c'est aller vers l'inconnu : un inconnu qui permet aux auteurs toute liberté pour créer des concepts à mettre face à leurs personnages lorsque ceux-ci pénètrent dans le brouillard au sein duquel toutes leurs connaissances et leurs certitudes disparaissent peu à peu…et où ils peuvent découvrir que l'humain n'est pas le seul avec des ambitions et des envies de conquête.

Et même s'il reste encore des zones inexplorées sur notre planète, quoi de mieux que se tourner vers l'infini de l'espace pour explorer cette peur primaire de l'Inconnu ?

Ce n'est donc pas un hasard si l'horreur et la science-fiction spatiale forment un couple particulièrement solide et durable.


J'explorai l'espace infini d'internet lorsque j'ai pris connaissance d'un signal de l'équipage de Komics Initiative qui avait besoin de soutiens pour faire décoller leur dernier financement participatif. Arrivé sur place, leur pitch m'a beaucoup emballé et j'ai donc immédiatement décidé d'embarquer pour The Shadow Planet en compagnie des Blasteroid Bros, surnom donné à l'équipe créative derrière l'œuvre.


Le récit de Giovanni Barbieri s'ouvre sur une séquence de rêve plutôt cru et violent, comme un signe annonciateur de ce qui arrive, en semant une graine de doute sur les actions à venir des personnages et la réalité de leur contrôle des situations, car comme on le dit : les rêves sont le reflet de l'âme.

Ce rêve est celui de la commandante d'un vaisseau spatial en train de terminer une mission, mais qui vient tout juste de recevoir un signal de détresse dont la particularité est de provenir d'un vaisseau...qui aurait été détruit il y a plus de trente ans. Malgré les désaccords dans l'équipage, le choix va bien évidemment au devoir et donc à l'atterrissage sur la planète servant de tombeau à ce vaisseau détruit qui se révèlera contenir des secrets dangereux, et une menace avec le pouvoir d'influencer des êtres pour le pire.


Si cela évoque des références c'est normal : le comics se pose clairement comme un hommage à celles qui ont développé l'iconographie qui a imprégné la pop-culture et nos esprits, qu'on connaisse ou non les œuvres originales (et je dois avouer que mes connaissances des classiques SF et horreur les plus anciens ne sont pas extraordinaires).

Bien sur on reconnaîtra immédiatement Alien pour l'accroche, mais le développement est aussi très inspiré de The Thing dans une histoire où l'on doute toujours des personnages, et quand ceux-ci se mettent à commettre l'irréparable on se demande quelle est la part d'eux-mêmes qu'ils contrôlent.

D'apparence insaisissable, la menace derrière les événements est comme la planète, assez brumeuse, mais on en voit assez pour comprendre ce qu'elle recherche, que le fonctionnement de son mode de pensée est incompatible avec notre conception de l'univers, et qu'il n'y aura donc aucune échappatoire pacifique envisageable.


Au delà de ce doute et du sentiment d'insécurité permanent, il y a donc peu de surprise pour qui connait les codes de ces œuvres car on y retrouve un déroulement globalement classique et des personnages très archétypaux (le solitaire, la grande gueule, la femme forte, l'amoureuse, le prudent, …).

Mais il n'y a pour autant aucun déplaisir bien au contraire, tant ces inspirations semblent bien digérées et croisées entre elles pour un résultat harmonieux qui se permet en plus de dépasser quelque peu de son cadre en allant sur le terrain de la space-fantasy, à la John Carter par exemple.


Les dessins de Gianluca Pagliarani m'ont particulièrement séduit : on y trouve la poursuite de l'hommage scénaristique et thématique, qui complète le livre.

En effet, comme expliqué plus haut le point de départ ressemble au premier film Alien, avec un vaisseau en détresse attendant là depuis 30 ans. Et que ce soit dans les designs ou les paysages j'ai vraiment ressenti un mélange d'époques, comme si les années 80 rencontraient les années 50.

Les styles de vaisseaux, de combinaisons spatiales, de coupe de cheveux, etc… : on sent l'évolution technologique dans cet univers qui reflètent les évolutions de style de cette catégorie d'œuvres, avec de nombreux titres qui viennent en tête rendant facile de succomber à un court name-dropping : de Planète Interdite à Alien, en passant par Perdus dans l'Espace, 2001 ou un même un certain Tintin qui aurait marché sur la Lune, tous les lecteurs devraient y voir des éléments qui leurs rappelleront quelque chose.

Pour ce qui est de la partie horreur, la centaine de pages ne manque pas de passages brutaux, avec aussi quelques belles ombres d'ambiance et du body horror visuellement marquant. Ici encore on pourra fortement penser au film de John Carpenter cité plus haut.

Les couleurs d'Alan D'Amico renforcent l'impression vintage avec une palette qui marque cet aspect "autre monde", en osant par exemple la brume verdâtre ou les teintes bleues et violettes sur le ciel ou la roche là où la science-fiction moderne – appuyée par la volonté de mettre en avant sa composante "science" – reste finalement souvent plus terre à terre.


  • Conclusion :

The Shadow Planet est un très bon titre, qui devrait plaire aux amateurs de science-fiction.

Un titre que je n'attendais pas vraiment, étant tombé sur la page de financement participative un peu par hasard ; après la lecture je ne regrette absolument pas de m'être laissé tenté par ce récit à la fois moderne et rempli d'hommages.

Je regrette encore moins d'être allé jusqu'à la version collector, magnifique grand format qui nous plonge encore plus dans son univers, et avec une couverture qui en jette : un très bel objet confectionné par Komics Initiative (et une campagne Ulule fort accrocheuse).


Fabien.

 

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