top of page
1.png

Résultats de recherche

484 éléments trouvés pour «  »

  • Arrowsmith - Tome 1 et 2

    Tome 1 / Tome 2 Tome 1 Résumé : 1915, la Guerre a embrasé l'Europe, et ce feu menace de se répandre sur le monde entier. Le jeune Fletcher Arrowsmith quitte sa ville natale de Herbertsville, aux États-Unis, contre la volonté de son père, pour se joindre à l'Unité d'élite aérienne, un escadron de combattants de l'air basé à Acadia. Il va y apprendre à voler avec les dragons, et les sorts qui vont permettre de libérer Galia. Critique : Les comics sur la Première Guerre Mondiale ça ne court vraiment pas les rues et encore moins croisés avec le genre fantastique ! Je n’aurais jamais cru qu’un tel événement puisse être traité de cette manière mais le fait est que ça fonctionne parfaitement. Mais dans Arrowsmith, Kurt Busiek et Carlos Pacheco ne se contentent pas de prendre l’événement historique en le saupoudrant de dragons, sorciers et autres vampires, non, bien au contraire. Les auteurs ont littéralement modifié la physionomie du monde de façon très intéressante. Par exemple, les États-Unis d’Amérique deviennent les États-Unis de Colombie, la France devient la Gaule… Tous les pays changent de nom ou de taille. Vous trouverez d’ailleurs la carte du monde dès l’ouverture du tome ce qui est le meilleur endroit où la proposer, d’ailleurs j’ai passé un certain temps à la parcourir en détail, c’est génial. Dans ce récit, nous suivons le jeune Fletcher qui après avoir croisé une unité d’élite aérienne en formation rêve de rejoindre cette même unité pour aller se battre en Gaule. Le jeune Fletcher a d’ailleurs une vision très “romantique” de la guerre. il se voit en héros volant au combat et combattant vaillamment pour ramener la paix en Europe, mais sa vision va être confrontée à la réalité du terrain dès les premiers combats. Le jeune homme nous permet de suivre l’évolution de son état d’esprit via les lettres qu’il écrit à sa famille ou à sa bien-aimée et c’est particulièrement intéressant et cela rend le personnage très attachant. J’ai très vite eu de l’empathie pour ce jeune homme extrêmement courageux. Parce que déjà que notre Première Guerre Mondiale n’a pas été une partie de plaisir, mais lors de la sienne, il peut en plus croiser des dragons, des vampires, des trolls et autres joyeusetés. Je ne vous parle même pas des sorts bien vicelards de l’ennemi… Le mélange prend à merveille et pour quelqu’un qui aime particulièrement l’histoire et le fantastique, c’est un vrai bonheur.  Le récit est assez bavard (mais jamais pour ne rien dire) et le langage utilisé est assez soutenu mais à aucun moment je ne l’ai trouvé lourd. À mon avis, ce récit peut vraiment plaire à des lecteurs de romans qui trouveraient qu’habituellement les bandes dessinées ne donnent pas assez à lire. Au dessin, nous retrouvons Carlos Pacheco et le moins que je puisse dire c’est qu’il fait des merveilles sur cette série. Ses créatures et objets fantastiques se fondent à merveille avec les élément liés à la première guerre mondiale et on y croit vraiment. Conclusion : Arrowsmith fait partie de ces récits à l’ambiance sortant vraiment du lot qui vous marquent. Le mix fantastique et première guerre mondiale marche à merveille, au point qu’on se demande pourquoi ça n’a pas été fait plus souvent. J’ai eu un véritable coup de cœur pour ce récit qui, je pense, restera une des lectures les plus marquantes de mon parcours de lecteur. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity). Tome 2 Résumé : Dans un monde uchronique en pleine Première Guerre mondiale, Fletcher Arrowsmith, membre des Unités d'Élite Aérienne, est envoyé en mission secrète en territoire ennemi, afin de trouver un mystérieux allié et tenter de stopper un plan qui pourrait détruire toute l'Europe. Sur sa route, il va trouver des sorciers, des loups-garous et des trolls ennemis... et apprendre les véritables secrets de la magie. Critique : J’étais assez impatient de découvrir le second tome d’Arrowsmith tant j’ai apprécié le premier même si j’avais également peur de la déception, mais heureusement elle n’est pas venue. L’avantage de ce nouveau volume, c’est qu’il propose un contexte assez différent puisque Fletcher est convoqué devant ses supérieurs et se voit confier une mission particulièrement importante et périlleuse dont il ne connaît pas la finalité pour éviter tout problème. C’est alors que nous découvrons les nouvelles aventures de notre héros devant partir à la rencontre d’un prisonnier dans le but de le délivrer et lui donner ses consignes afin qu’il puisse mener à bien sa propre mission. Malheureusement, tout cela s’avère particulièrement compliqué et riche en conséquences. Cette nouvelle situation est vraiment très intéressante et permet d’en découvrir bien plus sur cet univers extrêmement riche et notamment sur la magie qu’il renferme. Une fois de plus, le récit est particulièrement riche en dialogue sans jamais être barbant, bien au contraire. Je me suis régalé de bout en bout malgré une fin particulièrement ouverte qui ne connaîtra peut-être jamais de suite. En effet, Carlos Pacheco, le dessinateur, est décédé en 2022 et Kurt Busiek ne souhaiterait pas reprendre le travail sur cette série, ou tout du moins, pas pour le moment. Et justement, Carlos Pacheco a une fois de plus réalisé un excellent travail sur cette suite de la série, nous offrant à nouveau quelques planches magnifiques. Conclusion : Cette suite à Arrowsmith propose une nouvelle situation pour Fletcher qui se voit confier une mission particulièrement périlleuse qui lui fera également voir du pays. Encore une fois, ma lecture a été de grande qualité et j’espère vraiment que nous aurons droit à une suite ! Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Batman & Robin : Dynamique duo Tome 1

    Résumé : Les plus monstrueux voyous de Gotham s'associent et transforment la ville en une véritable jungle urbaine ! Le duo d'aventuriers formé par Batman et Robin doit anéantir le cerveau de l'opération criminelle. Mais un vilain, jusqu'alors inconnu, ourdit une vengeance contre le Chevalier Noir lui-même. Le jeune Damian, face à ses propres obligations scolaires, peut-il aider son père à éteindre cette menace avant qu'il ne soit trop tard ? Critique : Voilà un comics qui annonce clairement la couleur ! En effet, les deux caractéristiques du récit sont annoncées haut et fort dans le titre, car le duo formé par Batman et Robin est effectivement très dynamique ! Ma critique pourrait d’ailleurs presque se limiter à ça étant donné la prépondérance de ces caractéristiques, mais je vais essayer de vous en dire un peu plus. Dans ce récit, Batman et Robin font face à une association de malfaiteurs cherchant à avancer à couvert en provoquant des distractions pour les deux justiciers, une stratégie qui ne porte d’ailleurs pas vraiment ses fruits. Joshua Williamson propose également au lecteur de suivre la relation père et fils des héros qui tentent de s’apprivoiser et de trouver un équilibre, ce qui est loin d’être aisé étant donné le passif et les activités des deux protagonistes. La relation est sympa à suivre, mais aurait probablement mérité d’être un peu plus poussée, car elle semble surtout avoir pour objectif de combler l’espace entre deux scènes d’action. Je parlais plus haut de dynamisme et pour le coup, on est servi puisque le rythme est effréné pendant la qualité du récit, ça ne s’arrête pas. Généralement, ça ne me dérange pas du tout, au contraire même. Mais ici, je trouve qu’il y en a presque trop. J’ai également eu plusieurs fois l’impression d’un découpage étrange entre deux scènes, en ayant l’impression qu’il manquait quelque chose entre. On passe parfois un peu trop vite d’une situation à une autre. Je n’ai pas spécialement accroché à ce récit qui n’a pas su m’embarquer dans son intrigue ni dans la relation entre Batman et Robin. Mais le fait est que je suis un lecteur plutôt occasionnel de récits basés sur Batou et mon manque d’intérêt vient probablement de là. Un lecteur suivant plus assidûment ses aventures pourra probablement plus y trouver son compte. Côté dessin, parmi la brochette d’artistes ayant œuvré dans ce tome, il n’y a que les travaux de Simone Di Meo et Nikola Čižmešija qui m’aient plu et de loin ! Par contre pour Simone Di Meo, j’ai l’impression que ses planches présentent une sorte de flou général provenant probablement d’un défaut de scan ou d’impression, c’est dommage. Conclusion : Batman & Robin : Dynamique duo porte parfaitement son nom vu le dynamisme du récit. Malheureusement, je n’ai pas été embarqué par l’intrigue et la relation entre les deux héros. Mais un lecteur plus assidu des aventures de Batou devrait trouver son compte sans souci. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Dawn of Green Arrow & Black Canary Tome 1

    Résumé : Perdu sur une planète qui n'est pas la sienne depuis la dernière crise cosmique, Olivier Queen est recherché par sa famille. Roy Harper et Black Canary vont s'unir pour tenter un sauvetage qui s'annonce plus compliqué que prévu : des forces maléfiques sont déterminées à les séparer à tout prix, dont un certain Troublemaker… Critique : Dawn of Green Arrow & Black Canary propose deux récits aux ambiances bien différentes. D’un côté, Green Arrow se retrouve embarqué dans une histoire de voyage temporel et de l’autre, Black Canary s’occupe de regrouper d’autres héroïnes dans le but de récupérer sa sœur retenue sur Themyscira… Dans les deux cas, malheureusement je dois bien l’avouer, je n’ai pas été très emballé.Pour ce qui est de Green Arrow, l’histoire basée sur le voyage temporel et la famille était sympathique à suivre mais sans vraiment m’emballer et c’est le souci, heureusement la partie graphique était plutôt très agréable à regarder. Là où ça s’est corsé, c’est pour la partie consacrée à Black Canary, vu que ni le récit, ni la partie graphique ne m’ont emballé, pire, c’est cette dernière qui m’a fait tomber le tome des mains. Le style “old school” utilisé ici par Leonardo Romero et Jordie Bellaire représente tout ce que je n’aime pas. Le plus dommage c’est que normalement, séparément j’aime leur style respectif. Malheureusement je ne donnerais pas suite à cette série mais j’ai bon espoir que le tome consacré à Shazam me fasse adhérer à au moins un représentant de l'événement “Dawn Of”. Conclusion : Malheureusement je n’ai pas accroché aux deux récits présents dans ce premier tome, je vais aller voir si je trouve mon bonheur dans le tome consacré à Shazam. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Phenomena Tome 1

    Résumé : Boldon, jeune garçon en soif d'aventure, débarque dans la grande ville, le rêve ! Toutes ces nouvelles odeurs, ces nouvelles saveurs, tant de créatures à rencontrer ! La découverte de son nouvel environnement est rapidement interrompue lorsqu'il croise le chemin de Spike, fier combattant du peuple Cyper, et de Matilde, jeune voleuse dont les pas la mèneront à la mystérieuse Cité des Yeux d'Or, un lieu à l'origine du Phénomène qui toucha la Terre il y a quelques années… Critique : Voilà une lecture qui m’a procuré une sensation bizarre et c’est bien la première fois que je suis confronté à ce que j’appellerais un tiraillement. En fait, dès le départ j’ai été assez refroidi par les dialogues du récit, étant donné que les personnages parlent un langage basé sur le notre mais utilisant également des termes très  imagés, ce qui est assez perturbant et casse un peu le rythme de lecture. Heureusement, plus on avance dans le récit et moins ce langage imagé est utilisé donc cela devient moins compliqué. Mais refroidi dès le début j’ai failli lâcher le tome à plusieurs reprises et c’est finalement l’intrigue qui m’a fait tenir jusqu’au bout mais le tiraillement a été constant. En général, soit je n’accroche pas et je laisse tomber soit j’accroche définitivement et je continue mais jamais je n’ai à la fois été tenté de lâcher et de continuer à la fois. C’est donc le signe que l’intrigue et ses personnages ont été assez forts pour m’empêcher d’abandonner. Les personnages et leurs liens sont en effet très intéressants et j’ai un coup de cœur pour Spike que ce soit pour son “design” ou sa personnalité. On sent que ce personnage a un lourd passif et une mission qu’il a échoué à remplir et qui lui pèse beaucoup. C’est d’ailleurs le personnage le plus intéressant puisque j’ai trouvé Boldon très agaçant ce qui est très dommage puisque c’est le personnage principal.De façon générale, l'univers est intéressant et semble être un mélange de plusieurs autres univers bien connus des fans de pop culture. Par exemple, la cité des yeux d’Or fait clairement penser au château ambulant, la ville a un je ne sais quoi de Sakaar (Thor Ragnarok) et l’un des animaux sauvages est trop proche du ver des sables de Dune pour que ce soit une coïncidence. En tout cas, l'ensemble fonctionne assez bien.J’ai mis un certain temps pour me rappeler de ce que André Lima Araujo avait pu faire auparavant et ce n’est qu’en voyant une planche colorée en fin de tome que je me suis rappelé qu’il avait travaillé sur Generation Gone et je l’avoue, je préfère son trait lorsqu’il est colorisé. Conclusion : Phenomena est une oeuvre intéressante qui m’a perturbé par le langage utilisé par les personnages, le caractère du personnage principal et par l’absence de colorisation et pourtant je n’ai pas pu arrêter ma lecture, poussé par l’intrigue. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Anamnèse

    Résumé : Un album de fantasy où des monstres se lancent au secours d'un enfant, mêlant rêve et réalité à travers les dessins époustouflants de Thiago Souto. Dans un monde sombre et peuplé de souvenirs oubliés, Góreck se débat pour retrouver son ami Nico, un jeune garçon fragile. Ils vont vivre chacun une aventure au coeur de ce labyrinthe mystérieux, qui pourrait bien leur coûter la vie. Critique : Qui il est et ce qu’on attend de lui, Gorek ne le sait pas. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il semble errer en vain dans un labyrinthe mystérieux et sans vie en attente de Nico, ce jeune garçon intrépide qui semble faire revivre tout cet univers lors de sa présence. Alors ils vivent des aventures trépidantes, combattent des monstres et des sorcières, jusqu’à ce qu’à nouveau Nico n’en soit arraché et qu’il redisparaissent. Alors Gorek attend, encore et encore le retour de son ami. Il le cherche parmi les dénombrent et tentent de comprendre où il disparaît et pourquoi. Je serais bien embêtée de vous en dire plus, tant il serait facile de vous spoiler. Anamnèse est un récit particulier, poétique et peuplé de messages subliminaux pour qui saura les interprétés. Je ne vous laisserais donc qu’une seule indication, à vous d’en tirer vos conclusions : si je vous dit … I Kill Giant ? Bonne lecture, Conclusion : Un récit émouvant qui se lit d'une traite. Maéva. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Book of shadows

    Résumé : SHADOWMAN. LE GUERRIER ÉTERNEL. PUNK MAMBO. DOCTOR MIRAGE. Les protecteurs surnaturels de l'univers Valiant se réunissent pour la première fois pour combattre un ennemi antique : L'Exarque Funèbres. Personne ne sera à l'abri tant que le Book of Shadows sera entre ses mains, surtout qu'il souhaite sacrifier notre monde pour satisfaire sa faim. Critique : Après Book of Death publié en 2017, Bliss nous propose Book of shadows qui n’a finalement que la présence du Guerrier éternel et le début de son nom comme seuls points communs avec le premier titre cité. Book of shadows est un crossover venant se caler à la suite de la dernière série Shadowman en date et regroupe les personnages les plus liés à la magie et au monde des morts pour combattre une nouvelle grande menace qui va clairement leur donner du fil à retordre, et ce, malgré leur force combinée. En ouverture de cette critique, j’ai comparé le titre à Book of death, mais pour être clair, ce nouveau récit est assez loin qualitativement de celui publié en 2017. Book of shadows offre un bon moment de lecture et capitalise fortement sur le fait de rassembler des personnages que nous n’avions pas vu ensemble depuis bien longtemps, mais il n’est clairement pas au niveau des meilleurs titres Valiant. L’histoire proposée est intéressante à suivre, mais souffre cruellement d’un manque de longévité puisque que le crossover ne tient qu’en quatre chapitres ! On sent d’ailleurs un déséquilibre dans ce récit qui nous montre un ennemi particulièrement violent et contre qui nos héros favoris ont beaucoup de mal à se battre pour au final le défaire sans grande difficulté dans le dernier chapitre. Je ne sais pas si Book of shadows était prévu en plus de quatre chapitres ou si l’auteur a dû le conclure de façon prématurée, mais ma sensation de lecture aurait tendance à me faire pencher sur cette seconde option et c’est fort dommage.Quoi qu’il en soit, on connaît la situation dans laquelle se trouvait l’éditeur à ce moment (Alien Books n’avait alors pas encore pris le relais.). Côté dessin, et comme souvent chez Valiant, il n’y a rien à redire. C’est propre, c’est beau et très dynamique. Conclusion : Book of shadows réunis une belle brochette de personnages pour contrer une nouvelle grande menace. Si le récit est intéressant, il souffre cruellement de sa faible longévité (4 chapitres) et aurait mérité de bénéficier du double de chapitres pour pouvoir bien développer son intrigue et ne pas la rusher. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Ultimate Invasion

    Résumé : Le Créateur est l’un des derniers survivants de la Terre-1610, un monde décimé. Prisonnier de Damage Control, ce Reed Richards malfaisant parvient à s’évader. Il s’enfuit vers une dimension inconnue, où il influe sur les événements pour empêcher l’existence de certains super-héros… Critique : Dans les années 2000, Marvel lançait une gamme appelée « Ultimate », dont les séries se déroulaient dans un nouvel univers (numéroté 1610). D’une part, ceci permettait aux différents auteurs de s’affranchir de d’une continuité de l’univers classique (ou 616) vieille de plusieurs décennies. D’autre part, vu que ces séries faisaient table rase du passé, cela permettait d’attirer de nouveaux lecteurs avec des séries plus accessible et plus modernes. Hélas en 2015, à cause d’un manque de renouveau créatif, d’une perte de qualité des comics Ultimate, cet univers très apprécié des fans disparait en 2015. Car à la suite du crossover Secret Wars, certains personnages de l’univers Ultimate sont introduit dans la continuité classique, à l’image du nouveau Spider-Man Miles Morales. Mais aussi, le Créateur, une version du Mr. Fantastic/Reed Richard qui a très mal tourné, aux points de devenir un personnage mégalomane et manipulateur. Le retour de l’univers Ultimate faisait partie des attentes d’une partie du lectorat. Déjà teasé lors du run de Donny Cates sur Venom par exemple, l’univers Ultimate fait enfin son retour. Enfin, pas tout à fait.Ultimate Invasion est en réalité le point culminant des machinations du Créateur. Ce dernier va s’installer dans un nouvel univers et influer sur l’existence de super-héros bien connus. De ce fait, créant un nouvel univers (6160), inscrit une fois de plus en dehors de la continuité de l’univers 616. Avec Ultimate Invasion, Jonathan Hickman met en place le tout nouvel univers des futurs séries estampillé Ultimate : il présente des nouveaux protagonistes, de nouveaux statu quo et de nouveaux enjeux. Le récit est plutôt bien rythmé et inaugure plutôt du bon quant aux prochaines séries Ultimate. Pour celles et ceux qui sont allergiques aux pages explicatives pleine de schémas, qui entrecoupaient, voire casser le rythme des comics que Jonathan Hickman scénarisait : Rassurez-vous, il n’y en beaucoup moins qu’à l’accoutumé. Néanmoins, cette introduction nécessite de connaître l’historique de certains personnages présents, en particulier les apparitions du Créateur depuis le crossover Secret Wars de 2015. Le fait qu’il soit lié à un personnage qui commence à avoir un historique conséquent malgré tout, fait que ce nouvel univers Ultimate risque de ne pas être aussi accessible à un lectorat néophyte que l’Univers Ultimate des années 2000 l’avait été. Ça reste quand même accessible, si on a vu la plupart des films de super-héros Marvel des 20-30 dernières années. Et le personnage du Créateur et ses machinations restent toujours aussi passionnantes à suivre. Côté dessin, on retrouve Bryan Hitch, dessinateur connu pour son travail sur la série Ultimates, il y a une vingtaine d’années. On apprécie toujours ses scènes d’action de blockbuster et son style réaliste. De plus, les nouveaux designs des personnages connus des fans sont dans l’ensemble satisfaisants. Néanmoins, ses dessins ne sont pas au niveau des planches qu’il avait pu produire à l’époque de Ultimates ou encore de The Authority. Mais heureusement au-dessus de son run catastrophique sur la série Justice League période Rebirth. Conclusion : Ultimate Invasion inaugure de la plus belle manière ce nouvel univers Ultimate (6160) avec une introduction solide. Jonathan Hickman prouve une nouvelle fois qu’il connait bien l’univers Marvel et qu’il excelle en ce qui concerne le worldbuilding. De plus, il distille des éléments d’intrigues intéressantes pour les séries Ultimate à venir. Néanmoins, contrairement à l’univers Ultimate originel, ce n’est pas une lecture totalement accessible aux néophytes, du fait que ce nouvel univers soit lié à une continuité. Otxoa. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous (Lien affilié : voir rubrique "Soutenir le blog"). Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Arca

    Résumé : La société humaine s’est effondrée, dévoilant le projet d’un groupe de milliardaires : une arche spatiale en partance pour la planète habitable la plus proche. L’Arca est un navire dont le luxe n’a d’égal que la richesse de l’élite qu’elle est destinée à sauver. Les besoins de ses passagers sont satisfaits par de jeunes adolescents réduits en esclavage contre une promesse : celle d’une nouvelle vie dans un monde nouveau. Mais depuis le cœur de l’Arca  la jeune Perséphone, découvre que l’avenir qui se dessine pour elle et ses compagnons d’infortune est tout autre. Elle va devoir faire face aux maîtres du vaisseau, prêts à tout pour préserver leurs privilèges. Critique : À force, ça commence à devenir une habitude, 404 propose un nouveau titre et c’est une nouvelle pépite, par contre celle-là ne donne absolument pas foi en l’humanité.Comme indiqué dans le résumé, Arca traite d’une nouvelle colonie partie pour un nouveau monde, mais basé sur ce qui se fait de pire, c’est-à-dire l’asservissement d’une majorité par un petit groupe formant une élite dont l’argent est finalement la seule valeur.Il existe plusieurs castes à commencer par les pionniers qui sont les hommes et femmes à tout faire du vaisseau, les assistants qui font office de force de sécurité et enfin les citoyens, une poignée de privilégiés qui mène à la baguette tout ce petit monde. Dans ce récit, nous suivons Persephone qui est à quelques jours de passer sa certification et donc de finir son service (ou d’être une esclave) auprès des citoyens. La jeune femme a vraiment hâte de devenir une pionnière certifiée et quitter son statut d’esclave, mais plus le temps passe, plus elle découvres des choses étranges concernant l’Arca et commence à poser trop de questions pour les citoyens qui tiennent beaucoup trop à leurs privilèges pour la laisser faire. C’est à ce moment qu’un tournant a lieu puisque cette élite resté tranquille pendant des années doit maintenant tout faire pour maîtriser cet électron libre et empêcher à tout prix que leurs entourloupes ne soient dévoilées à tout le monde.Même si la partie graphique m’a un peu refroidi au début, je m’y suis très vite fait et ai pris un grand plaisir à lire ce récit d’anticipation qui nous fait suivre un personnage très attachant et qui propose également beaucoup de suspense et un twist de fin de haut vol même si j’ai commencé à le voir venir un peu en avance.Décidément, 404 Comics et Nicolas Beaujouan enchaînent vraiment les coups de maître ces derniers temps ! D’ailleurs une nouvelle fois, l’ouvrage est absolument somptueux. Conclusion : Arca est un excellent récit d’anticipation mettant en avant les dérives des hommes et leur propension à asservir une majorité pour garder un peu de privilège et de confort. Une nouvelle œuvre remarquable qui nous est proposée par Nicolas Beaujouan. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Dark Ride Tome 1

    Résumé : Devil Land est le premier parc d'attractions au monde sur le thème de l'horreur. Il abrite l'attraction la plus effrayante jamais créée : le Devil's Due . Mais lorsque Owen Seasons, fan depuis toujours, y débute sa première journée de travail, il découvre les véritables horreurs qui se déroulent en coulisses. Le travail de ses rêves pourrait bien se transformer en son pire cauchemar ! Critique : Après  Birthright, Joshua Williamson et Andrei Bressan reviennent pour nous proposer un nouveau récit en commun avec Dark Ride, une série en trois tomes parlant d’une famille dont la vie entière tourne autour de leur parc d'attractions dont le thème est l’horreur. Le parc est né sur des histoires étranges, et même s'il a connu de belles années de succès, la peur ne semble plus faire recette. C’est la venue d'Owen Seasons qui va mettre de nouveau en évidence le parc et les vieilles histoires de disparitions entourant le parc. J’ai beau connaître le talent d’écriture de Joshua Williamson, je n’attendais rien de spécial de ce tome et en général, c’est dans ce genre de situation que j’ai les meilleures surprises et une fois de plus, ça n’a pas loupé.D’emblée, tout est fait pour susciter l’intrigue chez le lecteur. L’auteur nous donne assez vite des informations importantes, mais sans tout dévoiler pour autant, ce qui installe un fort suspense qu’il entretient malicieusement jusqu’au bout du tome qui se conclut finalement avec plus de questions que de réponses sans que ce soit frustrant pour autant. Du coup, logiquement, j’ai très très hâte de découvrir le second tome qui s’annonce extrêmement prometteur. L’ambiance horrifique est vraiment excellente surtout dans un contexte de parc d'attractions qui apporte une petite dose de fun dans l’histoire. Les personnages sont aussi très intéressants et ont pour beaucoup ce petit quelque chose d’inquiétant qui pousse à la méfiance. Non vraiment, l’ambiance est géniale et fait mouche directement. Il ne fait d’ailleurs aucun doute que je lirais à nouveau ce tome en fin d’année pour Halloween. Côté dessin, rien à redire, Andrei Bressan fait du super travail en proposant des planches détaillées et super efficaces. D’ailleurs, il y a quelques années, je n’avais pas vraiment aimé son style sur Birthright, je ne sais pas si son style a évolué depuis, mais il faudrait que je tente à nouveau l’aventure. Conclusion : Ce premier tome de Dark ride, est vraiment excellent et transmet l’ambiance de cet univers horrifique avec brio. Joshua Williamson s’amuse en mettant du suspense partout où il le peut et ça fonctionne parfaitement. Il me tarde vraiment de lire la suite. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Bloodshot Unleashed

    Résumé : Des super-soldats ultra-dangereux et des armes vivantes assoiffées de sang répandent le chaos dans le Midwest américain. Bloodshot, machine à tuer accablée par la culpabilité et le deuil, doit reprendre les armes pour chasser ces monstres, qui sont autant de miroirs de son passé. Critique : Après un certain temps sans review Valiant sur le site, il est temps de proposer celle Bloodshot Unleashed, un titre dont je n’attendais strictement rien, surtout après le travail de Tim Seeley sur le personnage. Il faut dire que l’auteur avait purement et simplement décidé d’ignorer le travail de Jeff Lemire en rapport avec la famille, ce qui donnait toute sa profondeur au personnage, je m'attendais donc à un simple récit d’action. Et bien à ma grande surprise, ce que j’ai lu était bien plus intéressant que prévu, même si le pitch du titre ne le laissait pas présager. Bloodshot doit en effet arrêter d’anciens membres de programmes de super soldats qui se sont échappés après avoir été mis à l’écart pendant des années. Là comme ça, difficile de voir autre chose que du récit d’action pure et pourtant l’auteur vient apporter quelques détails intéressants sur son passé, mais surtout, il fait revenir sa famille dans l’histoire et vient apporter des explications sur leur absence dans la série précédente ! C’est un peu du spoil de vous le dévoiler, mais pour une fois, je me le permets tant l’absence de Magic, Jessie et Bloodhound était critiquée dans l’histoire de Tim Seeley. C’est un vrai plaisir de les revoir et forcément dès que la petite famille apparaît, on retrouve de suite la profondeur de Bloodshot et l’émotion qui lui faisait récemment défaut.Mais ce récit ne se contente pas de ça puisque Deniz Camp évoque la psychologie des anciens combattants, leur réadaptation à la vie civile, mais aussi leur abandon par l’armée qui a fait d’eux des armes. Sur le principe, le sujet n'a rien de nouveau, mais il aurait aussi très bien pu se contenter de faire un récit sur Bloodshot qui défonce d’anciens soldats sans apporter de nuance donc je prends cette profondeur avec joie. Et puis c’est un sujet récurrent aux USA donc son utilisation dans ce contexte est tout à fait compréhensible. Vous l’aurez compris, j’ai particulièrement aimé cette lecture même si elle est bien trop courte à mon goût, mais fort heureusement le travail de Deniz Camp sur le personnage n’est pas terminé puisqu’une suite est annoncée chez Alien Books / Valiant. Pour ne rien gâcher, le travail de Jon Davis-Hunt sur la partie graphique est vraiment très réussie avec un trait fin, du détail, du dynamisme et un jeu intéressant sur l’agencement des cases dans le dernier chapitre. Conclusion : Avec Bloodshot Unleashed, Deniz Camp et Jon Davis-Hunt nous offrent le retour du bon vieux Bloodshot façon Jeff Lemire avec de la profondeur et de la nuance et mon dieu que ça fait du bien de le retrouver ! Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Nightwing Infinite Tome 1 à 4

    Tome 1 / Tome 2 / Tome 3 / Tome 4 Nightwing Infinite Tome 1 : Le saut dans la lumière Résumé : Dick Grayson est de retour dans le costume de Nightwing, bien décidé à faire bouger les choses à Bludhaven dans le bon sens, aussi bien sous son identité héroïque que sous son identité civile. Il aura fort à faire entre une certaine Zucco fraîchement devenue maire (un lien de parenté avec l’assassin de ses parents ?) et un tueur s’en prenant aux résidents du bidonville en leur arrachant le cœur. Oui, Bludhaven a bien besoin d’un héros, mais heureusement pour Nightwing, il peut compter sur ses proches pour l’épauler. Critique : Ce qu’il y a d’intéressant dans Batman, c’est l’univers qui gravite autour : ses ennemis, son univers sombre, gothique et ses alliés ; Nightwing se classe dans cette dernière catégorie. Autant Batman est un personnage rigide, fixe, autant Nightwing est son opposé car le personnage a pu changer, se transcender au fil des années. En effet, à l’origine, Richard « Dick » Grayson fut le tout premier Robin avant de s’émanciper de l’ombre de son mentor, le chevalier noir, pour devenir un personnage lumineux dans l’univers sombre de Batman, le phare de Gotham en quelque sorte. Vous l’aurez compris, j’aime Nightwing même si, je l’avoue, ce Nightwing infinite sera ma première approche du personnage en comics et sur une série qui lui est consacrée (si on omet les quelques numéros présents dans les kiosques d’Urban). J’en ai entendu du plus grand bien à droite et à gauche, voyons ce qu’il en est avec ce premier tome intitulé « Le saut dans la lumière » édité par Urban Comics. En premier lieu, après avoir simplement feuilleté l’ouvrage, ce qui me frappe est le travail éditorial ; on retrouve un édito qui nous résume vraiment tout ce que le personnage a vécu depuis l’ère rebirth et, à la fin de l’ouvrage, un guide parfaitement conçu pour les nouveaux lecteurs désirant parfaire leurs connaissances sur le personnage. Le tome contient 6 numéros soit Nightwing #78 à #83 ce qui représente le début de l’ère Infinite pour le personnage. On a le droit en premier lieu à un épisode d’exposition qui sert à présenter le personnage principal avec un flashback pour le connaître enfant et de nos jours. L’épisode est touchant, émouvant et a du cœur, annonçant ainsi la tournure prise par le run. Cette orientation en terme d’écriture, faite par Tom Taylor, colle parfaitement, car ces qualificatifs peuvent s’appliquer aussi bien au récit qu’au personnage. Les dessins de Bruno Redondo sont magnifiques et collent parfaitement à l’ambiance du récit, avec une mention spéciale pour la double page du #78 et la première page du #79 où l’on voit les différents costumes portés par Dick. Avant Nightwing, les itérations du personnage sont contenues dans les cases de la page alors qu’une fois l’étape de Nightwing franchie, il se retrouve hors de la page, comme si le fait de devenir Nigtwing l’avait transcendé. Nightwing est un personnage acrobate, dynamique et Bruno Redondo parvient à le rendre vivant à travers ses illustrations. La colorisation est une chose à laquelle je ne fais pas réellement attention en lisant un comics mais ici, le travail d’Adriano Lucas est à souligner. Beaucoup de couleurs chaudes sont utilisées, même pour les scènes de nuit, ce qui fera de Nightwing, et donc ce titre, un héros lumineux qui pourra, d’une certaine façon, se positionner en l’opposé de Batman, son mentor. Le gros du tome laisse la place aux relations entre les personnages : la relation du protagoniste avec Barbara Gordon ou encore avec Alfred Pennyworth, ce qui rend le statu quo d’autant plus difficile à accepter. Ce sont ces relations qui seront au cœur de l’émotion du titre et, à titre personnel, je trouve que c’est le gros point positif de l’ouvrage : on a affaire à une série qui plonge dans l’intimité des personnages, les rendant ainsi plus humains que jamais, à contrario de se contenter être un enchaînement de confrontations. Au fur et à mesure de l’ouvrage, Dick Grayson se cherche et essaye de trouver une solution pour rendre le monde meilleur avec les moyens qu’il possède. Beaucoup de héros sont des justiciers pour des raisons propres et égoïstes (vengeance, adrénaline…), Nightwing lui l'est par bonté tout simplement. Le personnage est naturellement bon comme le montre le sauvetage d’un chien errant et son adoption malgré que ce dernier ait mordu Dick (réaction du chien face à sa terreur). Le personnage reste humain même en action : il reste faillible et donc réaliste. Et par conséquent encore plus attachant. Nous sommes donc face à un personnage qui a du cœur et qui, contrairement à Batman, agit sous son identité civile afin de continuer à aider son prochain et briser le cycle infernal habituel des comics. La relation Dick-Barbara est au centre du comics avec une complicité mise en avant par les dialogues (petites piques, connaissances de l’un l’autre, leur protection mutuelle…) même si la relation Nightwing – Tim Drake est également traitée plus tard, mais avec un peu moins de profondeur. La série prend le temps de faire parler les personnages entre eux, les rendant ainsi plus humains et vivants tout en mettant en scène leurs relations entre eux, ce qui la rend intimiste. Mis à part le coup de projecteur sur les relations, le comics possède également une histoire intéressante et intrigante ayant un lien avec le passé de Dick tout en le confrontant à un meurtrier ainsi qu’à un véritable caïd, Blockbuster, contrôlant la ville. Conclusion : Ce tome est idéal pour commencer les comics avec son nouveau statu quo et avec une série de grande qualité qui arrive à émouvoir tout en proposant de l'action. C'est un coup de cœur sans aucune hésitation pour cet album feel good. Je dirais qu’il me fait penser un peu à « Batman Superman World’s finest » de Mark Waid et Dan Mora. Ma lecture terminée, je n’ai qu’une hâte : commencer le second tome. David. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity). Nightwing Infinite Tome 2 : Cible Grayson Résumé : Nightwing a décidé d’agir pour améliorer la ville de Blüdhaven en tant que Richard Dick Grayson. De ce fait, il interfère dans les plans de Blockbuster et deviendra l’homme à abattre à tout prix. Ce n’est pas ça qui fera reculer notre héros et il pourra compter sur l’aide de ses amis pour l’épauler dans cette dangereuse tâche. Critique : Le tome de Nightwing regroupe les numéros Nightwing #87-92, Nightwing 2021 Annual #1 Superman Son of Kal-El #9 et Batman Urban Legend #10. Ma critique sera un peu plus synthétique car j’ai déjà pu donner mon avis sur le premier tome et, le second suit la même lignée. Le livre commence par un résumé très complet du premier tome qui permet au lecteur de ne pas relire ce dernier pour se remettre dans le bain et, il se termine toujours par un guide de lecture sur le personnage de Nightwing. En résumé, l’édito d’Urban est toujours de qualité et permet de guider tous les lecteurs sans les perdre en chemin. Sur ce second tome, nous sommes toujours sur une ambiance feel good, basée sur les relations entre les personnages, même si l’action est plus présente, et avec des dessins dynamiques de Bruno Redondo, découpant l’action. D’ailleurs, Nightwing #87 présente la particularité d’être en une seule planche horizontale (quand on la lit en numérique grâce au QR code présent dans l’ouvrage) qui plonge le lecteur dans le cœur de l’action à un rythme effréné avec des effets de profondeur. Ce découpage permet ici de procurer un aspect « dessin animé » qui rend l’expérience immersive et impressionnante. Il reste dommageable que sur le format numérique, la police verte sur une bulle verte soit difficile à lire. On retrouve toutes les qualités que j’avais énumérées lors de ma critique du premier tome. Les personnages sont toujours si bien écrits qu’ils en deviennent réalistes grâce à leur sensibilité et leur côté humain ; l’humour est très bien dosé et les relations parentales touchantes. Vous l’avez vu, le tome contient un épisode de la série « Superman Son of Kal-El » car un cross-over en deux numéros y est présent. Ce cross-over est sympathique mais il est mal intercalé : il coupe le dynamisme de la série Nightwing pour proposer une autre intrigue autour de meurtres de super-héros et surtout un focus sur la relation Superman (John Kent) – Nightwing. Et vient pour finir le défaut majeur de ce tome : « Batman Urban Legend #10 ». Il est écrit par une autre équipe artistique que ce soit au scénario (Tini Howard) ou au dessin (Christian Duce). Ce numéro ressemble à un téléfilm de Noël que l’on peut retrouver sur M6 : il se laisse lire mais il n’apporte rien, ou du moins pas grand-chose, au tome et surtout il vient le conclure sur une fausse note. Conclusion : Un second tome toujours dans la continuité du premier et d’une très grande qualité. Il n'aura toutefois pas un coup de cœur (même si l'hésitation était grande), comme le premier, pour cause d'un cross-over mal intercalé qui coupe l’action de la série principale et surtout un numéro final qui n’apporte rien si ce n’est une légère pointe de déception en refermant l’ouvrage. David. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous . Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity). Nightwing Infinite Tome 3 - Bataille pour le coeur de Blüdhaven Résumé : Dick Grayson a protégé les personnes persécutées par les brutes dans sa jeunesse, a combattu le mal aux côtés de Batman en tant que Robin, et a consacré sa richesse récemment héritée à améliorer la vie des plus démunis de Blüdhaven en tant que Nightwing. Sa gentillesse et sa générosité ont toujours guidé sa vie. Mais aujourd'hui, un nouveau méchant rôde dans les ruelles et s'attaque aux coeurs des plus vulnérables de la ville. Qui est cette nouvelle menace terrifiante nommée Heartless, et arrachera t-il le plus grand coeur... Critique : Je continue mon avancée dans la série de Nightwing Infinite avec ce tome 3, toujours avec le même duo artistique aux commandes : Tom Taylor au scénario et Bruno Redondo aux dessins, qui sera secondé par Geraldo Borges sur quelques numéros. Ce tome 3 contient les épisodes de Nightwing #93 à #97 ce qui donne un tome assez fin, avec 136 pages, mais il n'en reste pas non moins aussi excellent que les précédants et important avec la fin d'un arc narratif qui opposait Blockbuster à Dick Grayson / Nightwing. Ce troisième volume reste dans la continuité des deux tomes précédents avec une écriture toujours aussi agréable qui laisse la part belle à l'homme derrière le masque en mettant l'identité publique de Dick Grayson en avant ainsi que les relations entre les personnages. On retrouve bien entendu, entre autre, la relation du protagoniste avec Barbara pour en faire l'un des couples les plus touchants du monde des comics modernes à mes yeux. Le trio Barbara – Dick – Melinda possède une très bonne dynamique faisant un peu penser à celle qui peut exister entre Robin – Batman – Gordon. Tom Taylor n'hésite pas à parsemer son récit de petites notes d'humour qui, tout en étant pertinentes, ne viennent pas briser l'intensité et l'action du récit. Sur le numéro 94, Geraldo Borges dessine entièrement le numéro et il contribuera également sur le dernier numéro soit le #97. Son coup de crayon s'approche un peu de celui de Redondo, donnant un aspect homogène au tome, mais sans égaler le talent de ce dernier. Conclusion : Nightwing Infinite continue sur sa lancée, et quelle lancée ! Cette série a tout pour plaire et se classer dans les meilleures séries DC actuelles, démontrant ainsi la grande qualité de la continuité de DC avec cette ère Infinite. David. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous . Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity). Nightwing Infinite Tome 4 - Le grand saut Résumé : La disparition de Blockbuster à la tête du crime organisé de la ville a créé un vide que chaque famille du crime de Blüdhaven tente de combler. C'est le cas de Tony Zucco, fraîchement sorti de prison, ou du redoutable Sans-Coeur qui sème la terreur dans les rues de Blüdhaven et s'apprête à y déverser un chaos des plus totals. Face à une ville au bord de la rupture, Nightwing et ses partenaires auront fort à faire pour tenter de redresser la situation, et de veiller à ce que le trône de Blockbuster ne tombe pas entre de mauvaises mains. Critique : Je continue à rattrapper mon retard sur cette super série de l'ère Infinite qui, jusqu'à maintenant, ne relève aucune fausse note, frôlant, à mes yeux, la perfection. Oui, vous avez bien, lu "jusqu'à maintenant" car ce quatrième tome va se révéler déceptif à la lecture ; on voit ça en détail. Ce quatrième volume contient les numéros de la série Nightwing Infinite #98 à #100 ainsi que le "Nightwing Annual 2022".Vous avez aimé les dessins de Bruno Redondo ? Vous serez déçu, car l'artiste sera très en retrait sur ce tome-ci ! Daniele Di Nicuolo inaugure le premier épisode avec un style cartoon, contrastant avec les précédents numéros, mais qui s'intègre très bien au scénario. Ce dernier joue un peu sur le méta , renforçant le côté cartoon de l'épisode. L'épisode le plus intéressant sera l'annual qui revient sur toute l'histoire de ce run mais du point de vue de l'antagoniste, faisant ainsi une origin story tout en renforçant la cohérence du run. Cela permet de mieux le connaître et d'avoir un angle de vu différent des évènements passés. On y trouve également un passage important où Tom Taylor compare Batman et Nightwing pour montrer à quel point ce dernier a réussi à sortir de l'emprise de son mentor pour devenir un héros lumineux et porteur d'espoir, contrairement au chevalier noir.Mis à part cet épisode, les autres laissent une impression de remplissage, malgré le fait que l'esprit de la série soit préservé. Les relations entre les personnages sont moins au coeur de ce tome, malgré une scène importante à ce niveau-là entre Batman et Nightwing. Les épisodes semblent être présents dans le seul but de préparer la série Titans, avec le changement récent de statu quo suite à "Dark crisis on infinite earths", mettant ainsi à l'arrêt l'intrigue principale de la série. Conclusion : Nightwing Infinite Tome 4 est moins intense que les précédents, de moindre qualité, avec des épisodes qui sentent un peu le remplissage malgré que des éléments pouvant être repris plus tard soient introduits. Une déception alors que l'on avait jusque-là, l'une des séries les plus parfaites produite à l'heure actuelle. David Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous . Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Série : A vicious circle Tome 1 et 2

    A vicious circle Tome 1 : Résumé : Si Shawn Thacker vous disait ce qu'il est et d'où il vient, vous ne le croiriez pas. Car Shawn Thacker est non seulement un assassin, mais il vient surtout du futur. Depuis l'assassinat de sa famille, il cherche à se venger du seul homme à partager la même malédiction que lui : être projeté dans le temps et l'espace à chaque fois qu'ils prennent une vie humaine. Du XXIIe siècle tokyoïte à la Nouvelle-Orléans des années 1950, en passant par l'ère jurassique et au-delà, les deux rivaux s'affrontent avec violence dans l'espoir de changer le cours de l'Histoire. Critique : Bon, bon, bon. Avec “A vicious circle” on a à faire à un véritable ovni et pour plusieurs raisons. La première, c’est son format proche du Franco-belge (il est un peu plus petit en VO mais quand même bien plus grand que leur standard) aussi bien en taille qu’en épaisseur puisqu’il ne compte que 64 pages dont 48 de récit. Les suivantes se situent dans sa conception même puisque l'œuvre présente une quantité assez limitée de texte et met largement en avant la partie graphique absolument somptueuse. D’ailleurs, Lee Bermejo s’est amusé à changer de style graphique à chaque changement d’époque, ce qui donne une œuvre très riche. Le tome ne faisant que 48 pages hors bonus, le scénario n’est pas encore assez développé pour se faire un véritable avis et on sent clairement que l’équipe créative a bien fait ce qu’il faut pour que le tout soit bien énigmatique et c’est réussi. Un adepte des floppy VO saurait probablement déjà tirer des conclusions avec ces quelques pages, mais ce n’est pas mon cas, il m’en faut plus. Quoi qu’il en soit, j’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu et il me tarde de découvrir la suite et heureusement, il ne faudra pas attendre bien longtemps puisque le second tome arrive début Mars. Je n’en dirais pas plus pour éviter tout spoiler, le tome étant particulièrement court. Concernant le format, je comprends la logique de vouloir mettre en avant les magnifiques planches de Lee Bermejo mais je n’aime pas vraiment ce format façon franco-belge qui rend la prise en main du tome assez inconfortable. J’aurais également préféré que tout le récit sorte en un coup mais peut-être qu’Urban n’a pas eu le choix à ce niveau là. À 15€, vu la pagination, j’ai peur que pas mal de lecteurs passent leur chemin surtout que le rapport prix / page semble de plus en plus observé, un peu comme on achète un kilo de patates. Conclusion : A vicious circle est une œuvre absolument magnifique d’un point de vue graphique ! Concernant son scénario, le premier tome est trop court et le récit trop énigmatique pour se faire un avis définitif mais ce comics est extrêmement prometteur ! Rendez-vous en Mars pour la suite ! Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity). A vicious circle Tome 2 : Résumé : Deuxième acte de cette course-poursuite spatio-temporelle, A Vicious Circle nous emporte cette fois-ci de l'ère médiévale à Copenhague, en l'an 2090, en passant par l'Allemagne nazie de 1938. Si la motivation première de Shawn Thacker reste de venger la mort de son fils, il lui faudra faire preuve d'un sang-froid inouï pour la dépasser… Critique : Pour commencer, sachez que je n’ai pas mis la fin du résumé du tome proposé par Urban puisqu’il spoil littéralement l’enjeu de ce tome.À l’instar du premier, ce second tome ne propose que 48 pages de récit (58 en tout et pour tout), je ne vais donc pas broder juste pour broder. Avec si peu de pages, il est effectivement difficile de faire une review d’une taille habituelle.Cependant, il y a quand même quelque chose à en dire. J’avais notamment entendu dire que ce tome ne faisait pas spécialement avancer l’intrigue générale et je tiens à nuancer ce propos. Effectivement, l’avancée n’est pas spectaculaire, mais vient tout de même expliquer comment les deux personnages se sont retrouvés dans cette situation, montrer ce qu’il s’est passé avant les événements du tome précédent, développer les motivations du héros tout en apportant un rebondissement intéressant et intriguant pour le troisième et dernier tome.Mattson Tomlin ne réinvente toujours pas la roue, mais son récit est diablement efficace, et même si la suite et fin ne s’annonce pas forcément inédite ou révolutionnaire, on a envie d’en savoir plus.C’est toujours la partie graphique qui représente le plus grand intérêt de la série et personnellement, je trouve que Lee Bermejo réussit l’exploit de proposer des planches encore plus splendides. Après, c’est peut-être mon amour des dinosaures qui parle. Certaines doubles pages ou splash page sont absolument incroyables. En-tout-cas cette série est vraiment un cas particulier que ce soit par son format, sa publication, sa qualité scénaristique / graphique ou bien sa durée. Je ne sais pas si les lecteurs sont au rendez-vous ou non mais c’est intéressant à observer. Conclusion : Ce second tome (sur trois) apporte de nouveaux éléments apportant le contexte et la motivation du héros tout apportant un rebondissement intéressant pour la suite et fin.De son côté, Lee Bermejo réussit l’exploit de proposer des planches encore plus belles. Vivement la suite, mais il faudra être patients, car elle n’est pas encore annoncée aux États-Unis… Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Pyrate Queen

    Résumé : Être pyrate, c’est vivre une vie courte et joyeuse, et la vivre libre. Pour la plupart, c’est au bout d’une corde qu’elle s’achève. Après une série d’attaques victorieuses, Monday, son mari et son équipage sont poursuivis sans relâche par la Marine Britannique. Finalement capturée, ce n’est que grâce à l’enfant qu’elle porte qu’elle échappe à la potence : le droit interdit de pendre une femme enceinte. Son mari et son équipage n’ont pas cette chance. Laissée seule sur un radeau à dériver dans l’océan, elle jure de donner naissance à son enfant dans un monde où la mort de son père aura été vengée. Critique : Après avoir publié le très réussi Œil d’Odinn, il y a un mois, Bliss Éditions dégaine déjà le second titre tiré du catalogue Bad Idea. Après les Vikings, nous voilà plongés dans l’univers de la piraterie, un univers que j’aime particulièrement. D’ailleurs, il est à noter que le titre sort dans la foulée de la sortie de Skull & bones, le jeu de pirate d’Ubisoft, est-ce un total hasard ou une tentative de surfer sur un potentiel succès ? Personnellement, je doute de la seconde option puisque vu le nombre de reports qu’a connu le jeu, il fallait viser juste. J’espère aussi que ce n’est pas le cas parce que dans le cas contraire, ce serait loupé, puisque même si j’ai adoré le test du jeu et que je prévois de l’acheter, il semblerait que nous ne soyons pas nombreux dans ce cas. Bon, brève de digression, revenons-en au sujet qui nous intéresse ici : la qualité de Pirate queen. Dans ce titre, nous suivons les aventures de Monday Ryan une jeune pirate redoutable qui s’est très vite fait une renommée sur les mers au point d’être traquée par la marine anglaise qui en a marre de subir les raids qu’elle mène avec son mari, un pirate chinois. Malheureusement, la chance ne sourit pas indéfiniment et les deux tourtereaux finissent par être attrapés et alors qu’ils sont sur le point d’être pendus, la jeune femme dévoile sa grossesse aux anglais. Ça peut paraître un détail, mais le droit anglais interdit de pendre une femme enceinte. Face à ce problème, les anglais décident de tuer son mari et de la laisser à la dérive sur une planche, persuadés que la mer se chargerait d’elle rapidement. Manque de chance pour eux, la jeune femme est coriace et motivée par un fort désir de vengeance qu’elle va entreprendre d’assouvir après avoir réunie une petite équipe. C’est cette quête que Peter Milligan nous propose de suivre via une œuvre menée tambour battant. C’est simple, Monday est en quelque sorte le pendant féminin de John Wick. Il y a certes beaucoup moins de fusillades et de scènes d’action explosives, mais du côté de la persévérance-là, je dois bien le dire, la jeune femme tient largement la comparaison d’autant qu’elle dégomme de l’anglais enceinte jusqu’aux oreilles ! La reine des pirates est un personnage fort (ce qui n’est pas pour me déplaire) et très attachant qu’on a très envie de voir réussir. Le personnage se montre plus profond que le pitch du titre ne le laisse présager et c’est une belle surprise. J’aimerais beaucoup la retrouver dans un autre titre, mais les chances sont quasi nulles puisqu’à l’heure actuelle, l’éditeur se contente de récits courts. Tout comme pour l'œil d’Odinn le tome est riche en dialogues et les cartouches narratives sont très fournies et apportent beaucoup d’informations sur l’héroïne. C’est Adam Pollina (un autre nom bien connu des fans de Valiant) qui s’occupe de la partie graphique et le moins qu’on puisse dire, c’est que le monsieur a un talent fou. L’artiste nous a concocté des planches absolument magnifiques, pleines de détails et toute en finesse. D’ailleurs, on retrouve un peu de son style dans le travail de Zoé Thorogood. Peu importe le sens, le moins que l’on puisse dire, c’est que la comparaison est plutôt flatteuse. Conclusion : Pyrate Queen est un titre au rythme effréné qui nous propose de suivre la quête de vengeance d’une pirate enceinte suite à la mort de son mari. Une seconde œuvre absolument géniale tirée du catalogue Bad idea et déjà un incontournable. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Dune Tome 1 (adaptation du film)

    Résumé : Dans un futur lointain de l'humanité, le duc Leto Atréides reçoit de l'empereur Shaddam IV le fief et la gestion de la très profitable - mais très dangereuse - planète désertique Arrakis, autrement appelée DUNE... Critique : Alors que le deuxième volet de l’adaptation de Dune au cinéma par Denis Villeneuve sort en ce moment au cinéma, Delcourt nous propose l’adaptation officielle du premier volet en comics. Je l’ai lu en lançant le visionnage du film afin de voir à quel point cette adaptation est fidèle et le moins qu’on puisse le dire, c’est qu’elle l’est vraiment. Pour ce qui est des dialogues, la correspondance est quasiment au mot près. Visiblement certaines répliques ont été raccourcies pour favoriser leur intégration dans les bulles, mais l’esprit est bien là, et l’essentiel des répliques sont bien présentes. C’est au niveau du dessin que la ressemblance est la plus troublante, le photoréalisme des cases étant si poussé et les plans si proches de ceux du film que c’est à se demander si elles ne sont pas des calques des plans du film. Non, en fait, j’en suis sûr et quelque part, je trouve ça un peu dommage, s’écarter un peu du film au moins graphiquement aurait donné une identité à ce tome. Là, malheureusement, il ne représente qu’une copie simplifiée. En fait, je me demande surtout à qui se destine ce genre de tome. À des personnes ne souhaitant pas lire les romans ou regarder le film durant plus de 2 heures ? Ou bien pour garder une trace de l’œuvre à la façon d’un DVD ? Dans le cas d’une œuvre n’étant pas disponible dans ce format, je veux bien, mais ce n’est pas le cas de Dune.Pour ma part, j’ai découvert Dune via les romans graphiques proposés par la concurrence, qui ont l'avantage d’être extrêmement fidèles aux romans (tout comme les films d’ailleurs) tout en proposant la magnifique patte graphique de Raul Allen et Patricia Martin. Je conseillerais donc cette voie-là, mais à vous de choisir votre préférence. Conclusion : Delcourt nous propose ici une adaptation extrêmement fidèle du premier film Dune en comics, fidèle au point d’avoir des cases calquées sur les images du film et des dialogues proches du mot pour mot. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous . Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • The mighty

    Résumé : Alpha One est le seul super-héros du monde. Une lourde tâche lui incombe donc, celle d'incarner l'espoir de toute l'humanité. Cette douce utopie ne semble cependant pas convaincre tout le monde et les citoyens commencent à se poser des questions sur les origines de cet étrange surhomme. Ce dernier est lui aussi en proie à une crise existentielle qui le pousse à s'interroger sur le rôle et les responsabilités d'un héros. Peut-il réellement, à lui seul, offrir à l'humanité la sécurité et le soutien dont elle a besoin ? Critique : Je ne suis pas vraiment un grand fan de Superman, mais lorsqu’un auteur propose une version alternative du personnage chez un éditeur indépendant, bizarrement, j’ai bien du mal à résister. Généralement ces versions revues sont bien moins lisses et policées que la version originale et je pense que c’est ce qui m’attire dans ces récits. Quand j’ai vu l’arrivée de The mighty chez Urban j’ai alors voulu tenter l’aventure. Alpha one est le seul super-héros de cet univers et le bien de l’humanité repose sur ses épaules depuis bien longtemps et assez logiquement, cela a commencé à créer quelques questionnements chez lui et quelques événements assez étranges. Alpha one a droit à l’appui d’une force de Police entièrement dédiée à ses interventions et ses agissements commencent à éveiller quelques soupçons chez certains agents… Il est assez difficile de faire une review de ce titre sans en spoiler l’événement majeur, mais je vais tenter la chose. Comme je l’ai dit précédemment, je crains le côté trop lisse de Superman et ça a failli me faire lâcher ce récit tant Alpha One l’est dans les premiers chapitres. Fort heureusement, je ne l’ai pas fait puisque petit à petit, quelques éléments sont venu éveiller mes doutes quant à ses actes et ses motivations. Je dirais que c’est à partir du cinquième chapitre que j’ai vraiment accroché et n’ai plus réussi à lâcher le tome. Parce que même si ma lecture a mal commencé, la fin, elle, a failli provoquer un coup de cœur. La tension monte petit à petit par petites touches jusqu’à arriver à un point de non-retour où tout part littéralement en vrille. J’ai adoré ! Pendant ma lecture, j’ai même eu la joie de retrouver le même genre de feeling qu’à la lecture de séries comme Y le dernier homme, Ex-machina, Punisher (par Garth Ennis et Steve Dillon), l'atmosphère typique des séries écrites au début des années 2000. Par contre la partie graphique n’est clairement pas faite pour moi, mais j’ai tout de même trouvé un certain charme aux propositions des différents artistes. Conclusion : The mighty est une excellente réécriture de la figure de Superman qui saura vous séduire si vous cherchez une version moins lisse du personnage. Personnellement, j’ai été très proche du coup de cœur. Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Batman : Wayne family adventures Tome 1

    Résumé : La vie de héros n'est pas de tout repos, et ce n'est pas Batman qui dira le contraire ! En effet, Bruce Wayne a grand besoin de faire un break, mais avec l'emménagement de Duke Thomas au manoir familiale et la multitude d'enfants (biologique, adoptifs ou recueillis) à gérer, rien n'est moins simple. La vie de papa est probablement bien plus éprouvante que celle de super-héros ! Critique : N’étant pas réfractaire aux comics jeunesse, j’ai souhaité tenter cette série initialement publiée au format webtoon. Malheureusement, je n’ai absolument pas adhéré à ce tome qui a la particularité de proposer plusieurs récits basés sur la bat family. Sur le principe pas de souci, sauf qu’ici, il s’agit de récit ne faisant que 4 ou 5 pages, le tout sur des scènes de vie que j’ai trouvé sans intérêt. Il y a littéralement un récit où ils se battent pour un cookie…Le tome présente une bonne qualité de fabrication générale, au point de penser que si le marché des comics devait abandonner les hardcover pour les softcover, j’aimerais que ce soit avec cette finition. Le hic se trouve à l’intérieur puisqu’il présente un certain nombre de pages mal imprimées.On ressent également que le récit a été étudié pour être lu sur smartphone et pas imprimé, à aucun moment, j’ai pu m’enlever ça de la tête. Concernant l’aspect graphique, c’est très basique. Les planches sont très peu détaillées, pire, certains visages, sans être loin dans l’arrière-plan, n’ont même pas leurs yeux ! Conclusion : Je n’ai rien trouvé pour sauver mon avis sur cette lecture qui n’est absolument pas pour moi. En général, j’ai à dire que les lectures jeunesse peuvent aussi convenir aux adultes, mais là, très honnêtement, je ne pense pas que ce soit le cas. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • L'oeil d'Odinn

    Résumé : Scandinavie, 1er millénaire. Solveig, jeune fille issue d'une famille paysanne norroise, est victime d'une crise durant laquelle elle a une vision d'Odin. Malgré sa clarté, elle est incapable de comprendre les mots du Père-de-Tout et va donc entreprendre un voyage jusqu'aux lointaines montagnes du Nord pour essayer d'en déchiffrer le sens. Accompagnée par le vieux guerrier Olle et la sorcière Veleda, elle va affronter la rudesse de l'hiver, l'horreur du pillage et la folie des hommes. Une saga épique et mystique, aux limites glaciales du monde viking, jusqu'aux confins de l'esprit tourmenté de Solveig. Critique : Le temps passant, j’avais un peu fait mon deuil quant à l’arrivée des comics Bad idea en France, mais heureusement Florent de Bliss Éditions a tenu bon et a insisté sans relâche pour motiver les responsables de l’éditeur à le laisser proposer leurs titres chez nous. Car, pour rappel, le concept de Bad Idea est assez particulier puisque destiné à ne publier leurs comics qu’au format floppy, et dans des comic shops triés sur le volet. Aucune version TPB, pas ou peu d’exportation, leur objectif, c’est la rareté. Au point que les dirigeants ont mis beaucoup de temps avant d’être convaincus de vendre les droits à l’étranger et ont même proposé à Florent d’éditer un récit qu’ils avaient en stock et qu’ils ne prévoyaient plus d’éditer… J’ai longtemps espéré que Bliss ait la possibilité de proposer les titres Bad Idea. Parce que c’est un éditeur méritant qui a souffert de la méforme de Valiant, mais aussi parce que la quasi-totalité des scénaristes et dessinateurs ayant fait les grandes heures de Valiant est partie chez Bad Idea pour rejoindre Dinesh Shamdassani. Je suis donc très content pour eux que cela ait pu se faire et j’espère vraiment que les comics Bad Idea trouveront leur public. Maintenant que le point est fait sur la situation et cette longue attente qu’en est-il de la qualité de ce premier récit signé par Joshua Dysart (Harbinger, Imperium, Vie et mort de Toyo Harada) et Tomás Giorello (X-O Manowar, Ninja-K, Rai, Bloodshot reborn…) ? Ce premier tome est d’excellente qualité, mais il y a tout de même quelques petites choses bonnes à savoir avant de se lancer dans l’aventure. Premièrement, sachez que ce récit est très bavard et alterne beaucoup entre dialogues dans un Français approximatif pour appuyer la différence entre l'aspect "sauvage" et approximatif de la langue des norrois et les cartouches narratives qui eux, sont dans un Français parfait. Cela force le lecteur à s’adapter à chaque fois et pour ma part, cela m’a donné plusieurs fois l’impression d’oublier des mots et à revenir en arrière pour vérifier. Ça ne m’a pas sorti de ma lecture, mais cela ralentit forcément le rythme de lecture et la fluidité. Autre élément à connaître et pas des moindres, c’est le caractère mature de l’œuvre qui propose énormément de violence, qu’elle soit visuelle ou langagière ce qui destine forcément l’œuvre à un public averti. Au-delà de tout ça, Solveig est un personnage intéressant, et même intriguant à défaut d’être attachant. Son lien avec Odin est particulier et j’ai vraiment eu envie de découvrir si ce lien était surtout dû à des hallucinations ou si il était bien réel. Je disais plus haut que le récit était très bavard, mais il n’en oublie pas pour autant l’action qui est très présente et apporte un certain nombre de scènes très impressionnantes (et donc très violentes). Par contre la fin est très largement ouverte et peut se montrer frustrante pour pas mal de lecteurs, surtout qu'aucune suite n'est annoncée et que faire des suites ne fait clairement pas partie des habitudes de l'éditeur... L’énorme point fort se trouve du côté du dessin assuré par Tomás Giorello qui nous offre une œuvre absolument magnifique présentant de nombreuses planches absolument magnifiques et remplies de détails. Un vrai régal pour les yeux ! Conclusion : L’œil d’Odinn est une œuvre de très haute qualité qui se destine à un public averti de par sa violence visuelle et langagière, riche en dialogues et absolument somptueuse concernant la partie graphique. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Les brèves TMNT Reborn (MAJ: Tome 2)

    Tome 1 / Tome 2 Tome 1 : Après les événements cataclysmiques de New York, ville en guerre, des changements radicaux s’opèrent dans le fief des Tortues : de nouvelles factions ennemies apparaissent, et les alliés se font rares. Nos héros découvrent que pour survivre, la coopération est plus essentielle que jamais, mais lorsqu’ils se retrouvent séparés, Old Hob décide de combler le vide du pouvoir avec des mutants uniques en leur genre : Zanna, Champi et Zink ! Voilà une critique qu’il n’est pas évident d’écrire ! Parler d’un premier tome de série qui n’en est pas vraiment un sans spoiler tout le monde n’est pas chose aisée, donc je vais l’écrire en partant du principe que vous avez lu la totalité des 23 tomes de la série précédente ou que vous avez lu un résumé dans l’idée de commencer les tortues via ce tome. Donc si ce n’est pas votre cas, je vous invite à changer d’article. Pour être bien clair, Les Tortues Ninja Reborn n’a (comme attendu) pas grand chose d’un tome 1 étant donné que les événements ouvrant ce tome découlent directement de la fin de la série précédente et qu’il est difficile de commencer Reborn sans avoir la moindre idée de ce qu’il a pu se passer. Le faire enlèverait purement et simplement toute l’émotion et la gravité présente dans ce premier tome le rendant alors extrêmement plat. Car oui, Les Tortues Ninja Reborn Tome 1 propose un sacré lot d'émotions: nos très chères tortues vivent une situation totalement inédite en étant contraintes de vivre sans leur père et avec une ville totalement chamboulée par l’arrivée de centaines de nouveaux mutants. Tout est sens dessus dessous, les événements exacerbant leurs différents, leurs relations évoluent et l’arrivée de nouveaux protagonistes dans leurs vies n’arrange rien, ce qui avouons le, n’est pas pour nous déplaire car c’est quand elles sont dos au mur que les tortues deviennent les plus intéressantes. Je dois bien le dire, ce tome fait clairement partie du haut du panier des meilleurs tomes de la série ! Les nouveaux personnages sont très intéressants, certains sont flippants, d’autres très attachants mais tous apportent un grand coup de frais à la série avec pas mal de situations totalement inédites et des intrigues très très prometteuses. D’ailleurs certains personnages ont un grand potentiel et annoncent de belles choses pour l’avenir. Il y a aussi cette ambiance pesante du fait de la situation qui est partiellement allégée par quelques événements apportant une certaine cohésion au sein du clan mais qui ne part jamais vraiment, la faute à une sensation de surveillance constante. Côté dessin c’est Sophie Campbell qui est au crayon et j’aime particulièrement son style graphique. je n’irais pas jusqu’à dire que je préfère son trait à celui de Mateus Santolouco mais on en est pas loin. Ce premier tome de TMNT Reborn est une petite pépite qui parvient à relancer cette longue série consacrée aux TMNT avec tout un lot de nouveaux personnages, de nouvelles relations et de nouvelles intrigues très prometteuses. Il me tarde vraiment de découvrir la suite ! Thomas. Tome 2 : Les conséquences de la bombe mutagène lancée par Old Hob continuent d'affecter New York de façon de plus en plus inquiétante. Alors que le gouvernement s'efforce de faire face à une crise humanitaire, des mutants commencent à disparaître. Les Tortues se mettent à la recherche d'indices qui les mènent jusqu'à la mer. C'est là qu'elles découvrent qu'une chose terrifiante sévit désormais dans les profondeurs ! Sophie Campbell continue de dérouler son histoire des tortues avec un second tome se positionnant dans la droite lignée du premier dans le sens où elle se focalise davantage sur la reconstruction des tortues et leurs efforts pour lier et protéger les habitants de leur nouveau lieu de vie que sur l’action. Alors que tout le monde souffre des différents changements liés à leur forme physique, mais aussi à leur nouvel environnement, il semble que quelque chose rôde dans les égouts et s’en prenne aux enfants ayant le malheur de traîner dans les rues. Forcément, les tortues s’occupent de la situation, mais comme toujours, rien n’est facile, loin de là. Dans le run de Tom Waltz mes tomes favoris étaient en général ceux remplis d’actions, même si d’autres, plus calmes et à l’émotion plus prononcée m’ont également beaucoup plu. Il m’est parfois arrivé de m’ennuyer en lisant certains des tomes les plus calmes. Avec son début de run, Sophie Campbell réussit à donner de l’intérêt à ces moments de calme relatif. Ce n’est pas le néant total niveau action, mais elle est bien moins présente que dans le run précédent et pourtant elle parvient à créer de l’intérêt en mettant l’accent sur le lien affectif entre les différents personnages. Un lecteur débutant les tortues avec son run s’ennuiera probablement un peu, mais un lecteur de longue date trouvera assez probablement son compte, du moins je l’espère. Globalement, ce tome est de très bonne qualité et il me tarde vraiment de découvrir ce que Sophie Campbell réserve à nos chères tortues et à leurs proches. Contrairement au premier tome, ce n’est pas Sophie Campbell qui s’occupe de la partie graphique, mais Nelson Dániel et Jodi Nishijima avec un style qui n’en est pas très éloigné. En-tout-cas, leur travail est très agréable à l’œil. Ce nouveau tome continue à creuser les liens entre toute cette nouvelle communauté de mutants avec brio sans pour autant oublier l’action. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Eight billion genies

    Résumé : Huit milliards d'êtres humains peuplent la Terre. Un jour, huit milliards de génies font leur apparition et proposent à chaque individu de réaliser le vœu de son choix. Entre ceux qui se précipitent, ceux qui souhaitent le pire et ceux qui vont soupeser leurs options, c'est tout l'équilibre de notre planète qui va être bouleversé en quelques instants ! Mais c'est dans un simple petit bar où se trouve une dizaine de personnes que tout le destin de l'humanité va se jouer… Critique : Il y a très très longtemps qu’un comics ne m’avait pas autant hypé et en vérité, je ne saurais même pas dire quel a été le dernier en date. Il est également très rare que suite à son achat, je rentre chez moi et que je pose tout pour le lire dans la foulée. C’est arrivé pour Eight billions genies et je n’ai rien pu faire d’autres avant de l’avoir terminé tellement j’étais pris par le récit. Le concept de base du titre peut paraître très simple de prime abord, mais en réalité, il amène tellement de complications quand on essaye de le mettre en pratique que son apparente simplicité est en fait un piège. Un piège dans lequel Charles Soule n’est pas tombé et mieux encore, il est allé au bout de son concept sans utiliser de facilités pour se simplifier la vie ! Les génies ne se contentent pas de venir et de concrétiser l’unique souhait des humains auxquels ils sont rattachés, il y a des règles pour éviter les contradictions et la fin du monde parce que les génies aiment le travail bien fait et que la fin du monde les empêcherait de voir les humains faire n’importe quoi, ce qui reste pour eux un formidable spectacle. Voici quelques règles : - La règle de base, c’est que chaque génie est rattaché à un humain et doit l’accompagner jusqu’à la formulation de son vœu. - Tout le monde a un génie, même les enfants, mais ils doivent attendre un certain âge pour formuler leur vœu pour en comprendre le poids. - Des compromis sont nécessaires lorsque deux vœux contradictoires sont formulés. Même si les génies font le nécessaire pour éviter l'apocalypse, ils laissent suffisamment de marge pour que le monde devienne un bordel sans nom. Les premiers vœux sont souvent bien débiles (vouloir un dinosaure, être un géant, avoir une voiture volante, être un papillon…). L’anarchie règne alors très vite, mais par chance certains formulent le souhait de créer un espace qui ne soit pas impacté par le vœu des autres ce qui est le cas d’un petit bar de quartier dans lequel vont se réfugier les différents protagonistes que nous allons suivre tout au long du récit. Vous l’aurez compris dès le début de ma critique, j’ai beaucoup aimé cette lecture. Charles Soule va au bout de son concept sans nous arnaquer et propose une vision de l’humanité assez juste d’après moi (oui, clairement, beaucoup de gens demanderaient des trucs aussi débiles dans la réalité.). Les différents personnages sont soit très attachants soit très surprenants et les génies sont absolument géniaux. Ils sont bienveillants et ne cherchent pas à piéger les humains, mais les choix des vœux les amusent beaucoup. D’ailleurs, ils peuvent aussi détester leur humain si celui-ci ne se montre pas très respectueux et les vanner sans se priver. Leur design est vraiment très cool et ils apportent beaucoup d’humour à ce récit. Personnellement, je les adore. Côté dessin, c’est Ryan Browne (que l’on a pu voir sur le seul et unique tome de Curse Words proposé en français par Glénat), que l’on retrouve avec un style plutôt classique et qui devrait plaire à beaucoup de lecteurs. Ses planches sont très agréables à regarder, même si certaines cases peuvent souffrir d’un peu moins de détails que d’autres. Conclusion : Eight billion génies est un véritable coup de cœur pour moi. Charles Soule propose une idée à la fois simple et ambitieuse et va jusqu’au bout de son concept sans utiliser de facilité. En le feuilletant, le titre peut paraître bordélique, mais il est en réalité très bien géré et pas si barré qu’il en a l’air. De plus, les génies apportent beaucoup d’humour et sont très attachants. Un one shot que je recommande et qui donne envie d’avoir une version VF de Curse Words ! Thomas. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Damn them all - Tome 1

    Résumé : Ellie "Bloody El" Hawthorne est une anti-héroïne, occultiste, dont les services sont à louer. À la suite de la mort de son oncle, un détective de l'occulte, les 72 démons de l'Ars Goetia sont mystérieusement libérés de leur royaume infernal. Ellie va devoir pourchasser chacun de ces démons et les renvoyer en enfer par tous les moyens nécessaires, que ce soit de l'Eau bénite ou... son bon vieux marteau rouillé ! Critique : Ellie, ce n'est pas une héroïne. Elle a plutôt tendance à se positionner du côté des malfrats et monnaie ses services sans états d'âme. Initiée à l'occulte par son oncle, seul à ne pas lui avoir tourné le dos, elle a plutôt un tempérament de tête brûlée. Lorsque, durant la cérémonie qui suit l'enterrement de celui-ci une force occulte fait son apparition en s'excusant de déranger, elle sent que quelque chose cloche et décide de mener sa petite enquête. L'ambiance est celle d'un vieux polar aux couleurs aussi délavés et sombres que les rues malfamées dans laquelle l'intrigue se déroule. Le découpage du récit est plutôt intéressant. Il m'a rappelé les oeuvres de Bernard Werber qui a l'habitude dans ses romans d'alternés entre chapitres narratifs et encarts informatifs. Ici, après chaque apparition de démon, une page issue des notes personnelles d'Alfie, informe sur l'identité de l'entité en question, ses caractéristiques, ses spécialités et son emblème. Ceci est fort appréciable quand on sait qu'il est question de pas moins de 72 démons différents à identifier et retrouver ... J'ai également beaucoup apprécié l'architecture du récit : brisant le 4ème mur, Ellie se fait narratrice, tantôt désabusée tantôt acerbe, pas forcément ravie de se retrouver embarquée dans des aventures dont elle se serait clairement bien passée. Ainsi la voit-on régulièrement en plein dilemme entre d'un côté un bénéfice immédiat mais clairement égoïste, ou un choix plus éclairé et respectueux de l'héritage laissé par son oncle. Cette narration apporte à mon sens une profondeur au récit qu'il n'aurait pu atteindre sans cela. Malgré tout, je suis passée à côté. Je n'ai rien à reprocher au récit. Je n'ai rien à reprocher à la narration. Si les dessins ne sont clairement pas à mon goût, ils apparaissent pour autant comme servant admirablement le récit. Et pourtant je n'ai pas été transportée. Cela me fait pensée finalement à la review de Providence il y a quelques années : une oeuvre bien penser, bien maîtrisée, mais tout simplement peut être, d'un genre qui ne me parle pas. Conclusion : Un polar lugubre et fantastique à la poursuite de démons à la solde de personnes clairement pas philanthropes pour un sous. Maéva. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Demon Days (Nouvelle édition)

    Résumé : La jeune Mariko mène une existence ordinaire aux côtés de sa grand-mère qui l'a élevée. Mais dans ses rêves, elle vit d'étranges aventures peuplées de créatures surnaturelles : de monstrueux yôkai, des guerrières aux cheveux violets et un loup nommé Logan. Très vite Mariko comprend que ses songes ont un sens profond, pour elle et pour son passé. Critique : Au départ, Peach Momoko est une illustratrice japonaise connue pour son travail d’illustration et pour ses couvertures variantes réalisées pour divers éditeurs américains. Son style graphique mêlant influences japonaises et aquarelles va rapidement plaire au public. En 2020, elle intègre la liste des « Strombreakers », des artistes émergents dont Marvel veut mettre en avant la qualité indéniable de leurs pâtes graphiques. Hormis quelques courtes histoires pour des magazines comme Heavy Metal ou Girls & Corpses, l’illustratrice n’a pas eu l’opportunité de travailler sur des séries. Demon Days est donc son premier gros travail en tant qu’autrice de bande dessinée. Ici, Peach Momoko prend le parti de mêler l’univers Marvel avec les mythes et légendes du folklore japonais. Que les plus inquiets d’entre vous se rassurent : Peach Momoko a très bien su intégrer les différents éléments de l’univers Marvel dans son récit rempli de yôkaï, d’oni et autres divinités japonaises, sans jamais le dénaturer. D’ailleurs, c’est parce qu’elle est plus familière avec le folklore traditionnel japonais que le côté Marvel reste un peu en retrait. Pour ne pas perdre le lecteur, on retrouve une petite encyclopédie illustrée très complète à la fin de l’album, idéale pour se familiariser avec cette mythologie. Le seul bémol se situe au niveau du scénario car sa structure narrative est plutôt prévisible : chaque chapitre montre la rencontre entre Mariko et différents personnages de l’écurie Marvel, qui aboutit quasi-systématiquement à un combat. Bien qu’un fil rouge lie les différents chapitres, les révélations sont prévisibles à des kilomètres. Bien entendu, la force de Demon Days réside dans sa partie graphique, un style très influencé par les estampes, les mangas et l’animation. De plus, un impressionnant travail d’aquarelles vient magnifier son trait et ainsi, Peach Momoko nous propose certaines planches tout bonnement somptueuses. On apprécie également les clins d’œil et les variations graphiques très réussies des personnages Marvel, tout le long du récit, sans que ce soit écœurant. Sorti une première fois dans un album au format cartonné et agrandi à 26 euros (80 pour l’édition collector avec une dizaine d’ex-libris et un fourreau), voilà que Demon Days est édité par Panini Manga, dans un format souple proche d’un manga et un prix plus accessible, dans l’optique de viser un lectorat plus large. L’initiative est louable. Néanmoins, on peut regretter certaines choses. Premièrement, il manque les pages dessinées par Peach Momoko pour l’anthologie Elektra : Black, White & Blood, qui étaient présentes dans la première édition. Deuxièmement, la police d’écriture est très petite et cela peut rendre la lecture plus rude, bien plus qu’avec certains Urban Nomads, dont la taille de police d’écriture avait déjà été pointée. On peut tout de même bien apprécier les magnifiques planches, malgré sa petite taille. Conclusion : Demon Days est indéniablement un très bel album sur le plan graphique, une preuve que Peach Momoko est sans aucun doute l’une des artistes les plus talentueuses travaillant à l’heure actuelle chez Marvel. Néanmoins, malgré la mise en place d’un univers très prometteur mêlant folklore japonais et univers Marvel, l’histoire est plutôt convenue. Otxoa. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • It's Lonely at the Centre of the Earth

    Résumé : Dans une exploration artistique autobiographique, Zoe Thorogood dépeint six mois de son quotidien qui sombre au fil des jours dans une profonde mélancolie. Elle offre un regard intime et métanarratif sur son existence, celle d'une artiste dont la création est la raison de vivre, révélant sa lutte pour la santé mentale - à travers les hauts et les bas de l'anxiété, de la dépression et du syndrome de l'imposteur - alors qu'elle se forge une carrière prometteuse dans l’art séquentiel. Critique : Le public français a pu découvrir Zoe Thorogood en 2022 avec le très bon Dans les Yeux de Billie Scott (Bubble Éditions), un livre qui nous parlait d'une jeune femme dont on pouvait se demander via son parcours et ses questionnements si elle pouvait être un reflet de celle à la plume et aux crayons. Après un passage réussi aux dessins sur Rain (HiComics), en ce début d'année 2024, l'autrice nous revient avec une proposition audacieuse de biographie qui nous dit entre autres que non, Billie n'est pas Zoe…enfin pas vraiment. Mais avec une vingtaine d'années et seulement une œuvre (Rain ayant a été dessiné en parallèle de l'écriture de It's Lonely at the Centre of the Earth), on peut se poser la question – peut-être pas tout à fait légitime – de ce qu'elle aura à nous raconter. Attention divulgâchage : beaucoup de choses…et brillamment ! Ce qu'il faut savoir et qu'elle nous dit de but en blanc dès la deuxième page : l'artiste souffre de dépression, et avec cette biographie elle choisi de se livrer totalement dans une démarche qui ressemble à une thérapie et qu'elle même considère sans s'en cacher comme très égocentrée (qui a lu ne serait-ce que le titre s'y sera attendu). Elle jette ses pensées les plus noires crument sur la page sans y ajouter de filtre autre que graphique et apparait totalement à nu face au lecteur qui l'accompagnera dans divers reconstitutions de moments de vies ou scènes internes où elle dialogue avec elle-même. La structure narrative force le respect tant l'enchainement entre le passé, le présent, et ce qui trotte dans sa tête est fluide avec de nombreux rappels sur l'évolution de sa situation et de ses réflexions, là où la lecture aurait pu très vite devenir confuse. On découvre une personne avec beaucoup de doutes et de questionnements sur son existence, s'enfermant en elle-même et cherchant désespérément à trouver une porte vers un extérieur plus radieux. Mais elle n'est pas tout à fait seule puisqu'accompagnée d'autres manifestations de sa personnalité mais aussi et surtout d'Happy : sorte d'ombre au visage absurde et geôlier de Zoe depuis les tréfonds de son esprit, matérialisation du mal qui la ronge. Le combat quotidien mené par l'autrice est absolument touchant, mais pour autant aucunement dénué d'humour : c'est un récit qui saura jouer sur votre corde sensible, qui parle sans détour de détresse émotionnelle et d'idées suicidaires, mais ce traitement très frontal est couplé à une grande capacité d'auto-dérision qui permet d'insérer beaucoup d'humour. Et si la personne qui nous raconte son histoire en rigole, pourquoi devrions-nous en pleurer ? On se surprendra donc à passer d'un état mélancolique à pouffer lorsqu'elle se met à nous détailler un passage ridiculement honteux de sa vie. Une œuvre qui sera surtout à expérimenter et pas tellement à analyser dans son fond tant celui-ci est propre à Zoe : comme elle le rappelle, c'est sa dépression qu'elle nous raconte. Et si le lecteur pourra retrouver de lui-même à des moments, le fil réflexif est celui de l'autoanalyse de l'autrice qui fera avancer au fur et à mesure ses opinions, sa manière de voir le monde qui l'entoure et sa relation aux autres. Elle s'exécute dans cette démarche avec une réelle maturité et même – malgré les airs un peu sale gosse qui se dégagent souvent du livre – avec une sagesse bien présente et hautement inspirante. Le sous-titre visible en couverture – au joli jeu de mot – « Un roman autobio-graphique » l'annonce : un accent particulier a été mis sur la recherche visuelle. Il ne s'agit pas pour l'artiste de parler d'elle-même uniquement, mais aussi de faire vivre son imagination et son Art, peut-être même de continuer à vivre grâce et par lui. Et le résultat est une mise en image d'une créativité folle à chaque page. À chaque case. Vous voyez ces œuvres où les personnages se font entrainer dans la psyché d'un autre via ses rêves ou ses cauchemars ? C'est un peu ça que j'ai ressenti avec It's Lonely at the Centre of the Earth ! Zoe a volé la clé de tête dans les pages de Locke & Key, s'est ouvert le crâne et m'a attrapé pour m'y plonger. C'est un micromonde étrange, à l'apparence fluctuante et où l'on passe sans transition ni heurt d'un cadre à un autre. L'expérimentation est totale, et encore une fois on tourne les pages et on suit le récit sans effort, comme si l'artiste n'en avait même pas mis elle-même, et cette maîtrise technique et narrative est certainement l'aspect le plus bluffant du comics. La mise en page est sans cesse différente, sans cesse renouvelée pour repousser les limites du medium. Que ce soit des collages, des mélanges de styles, des retranscriptions types SMS, des sketchs, des croquis annotés, des changements sur la colorisation, de l'anthropomorphisme, de "simples" gaufriers pas si scolaires…on trouve de tout sans jamais devoir s'attendre à ce que sera la page suivante : une découverte permanente extrêmement stimulante. Zoe Thorogood incorpore aussi des morceaux de ses autres comics, va même jusqu'à plonger son avatar dans ses précédents récits avec ses personnages comme si elle faisait corps avec son Art, pour mieux réfléchir à son rapport intime presque symbiotique avec celui-ci. Et elle intègre en outre des pages de la BD même que l'on tient entre les mains, avec des scènes se montrant en train de la dessiner, ou bien des notes extraites de son processus créatif : c'est donc en même temps quasiment son propre making-of que l'œuvre propose. En bref, je suis ressorti admiratif par ce déluge d'inventivité et la cohérence d'un ensemble qui avait tout pour ne ressembler à rien, mais qui au final ne ressemble juste à rien d'autre. Conclusion : Comme dans des chroniques de guerre entre le bien et le mal-être, Zoe Thorogood nous emporte dans les sombres tranchées de son âme. Et si on pourrait craindre un récit larmoyant il n'en est rien : elle nous expose presque fièrement ses cicatrices des plus profondes aux plus ridiculement acquises, souvent avec une pincée d'autodérision (quand elle ne verse pas toute la salière) et toujours avec un recul d'une grande maturité. Le tout superbement illustré pour une expérience visuelle totale. De la part d'une forme de vie pleinement humanoïde (je crois ?) : Bravo, et Merci ! Fabien. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Doctor Strange : Fall Sunrise

    Résumé : Le Docteur Strange se réveille dans un endroit qu’il ne reconnaît pas, sans savoir comment il est arrivé là. Désireux de rentrer chez lui, il explore les terres qui l’entourent, pleine de mystères et de dangers, Il comprend alors qu’il a été envoyé par un être divin pour s’immiscer dans un conflit qui met des millions d’âmes en péril… dont la sienne. Le voyage mystique ne s’annonce pas de tout repos pour le Sorcier Suprême, qui ne peut compter que sur de rares alliés rencontrés en chemin. Critique : Tradd Moore est un auteur qui s’est fait remarquer au fur et à mesure des séries par un style graphique singulier, très ondulé. Et c’est particulièrement lorsqu’il est allé dessiner Silver Surfer : Black, scénarisé par son ami Donny Cates, qu’on a vu l’artiste se lâcher sur des compositions impressionnantes en rupture totale avec ce qui se faisait dans le mainstream, (y compris comparé aux précédents travaux de Moore comme All-New Ghost Rider ou Luther Strode) avec une tendance à aller flirter avec le psychédelisme. Pour pouvoir conserver Tradd Moore dans son giron, Marvel Comics a eu la bonne idée de lui laisser carte blanche pour écrire et dessiner une histoire sur un personnage de son choix. Comme une quasi-évidence, le choix de Moore s’est porté sur Docteur Strange, soit un personnage qui se prête à merveille aux compositions psychédéliques, comme l’attestaient déjà certaines planches de Steve Ditko, co-créateur du fameux sorcier. Coté scénario, on suit les errances du Docteur Strange qui se retrouve dans un conflit entre entités cosmiques, dont les tenants et les aboutissants sont révélées au fur et à mesure du récit. Bien que la découverte de cette nouvelle cosmogonie semble assez nébuleuse de prime abord, Tradd Moore arrive à prendre le temps de nous la présenter, pour mieux faire rentrer le lecteur dans son récit. Bien entendu, c’est du côté graphique que Doctor Strange : Fall Sunrise tient toutes ses promesses. Tradd Moore va encore plus loin dans l’expression de son art. On retrouve son trait ondulent et épurée dans ses compositions graphiques toujours plus abstraites et psychédéliques, toujours mieux maîtrisées, fourmillant de détails et d’easter eggs bien cachées. De plus, grâce à son style graphique si singulier, il arrive à mettre en forme avec aisance les différents pans de cet univers parallèle, tantôt merveilleux, tantôt cauchemardesque et faire évoluer un panthéon de monstres et de divinités aux concepts parfois farfelus pour amplifier le côté poétique et mystique qu’on associe facilement au personnage du Docteur Strange. Notons également le monumental travail de mis en couleur de Heather Moore, qui en plus de magnifier les compositions de Tradd Moore, aide grandement à la lisibilité des planches de son compagnon. En parlant de lisibilité, Panini Comics a eu l’excellente idée de sortir ce récit au format « Prestige », et donc un format plus grand qu'un comics normal, idéal pour profiter dans le moindre détail de cette claque visuelle. En termes d’accessibilité, il n’est pas nécessaire d’avoir lu d’autres histoires sur le Docteur Strange pour apprécier pleinement le récit, vu qu’il s’agit d’un récit « hors continuité », et que l’histoire ne fait que très peu écho à son origin story. Conclusion : Vous aviez aimé Tradd Moore sur Silver Surfer : Black ? Vous allez adorer Doctor Strange : Fall Sunrise, car non content d’être quasiment seul maître à bord, Tradd Moore propose un récit poétique et psychédélique en adéquation avec le personnage du Docteur Strange, où chaque planche lui permet de laisser cours à son imagination, de jouer avec les codes de la bande dessinée et de nous régaler les pupilles. Otxoa. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Yoda

    Résumé : Une voix étrangement familière résonne dans les marais de Dagobah où vit désormais Yoda. Hanté par son passé et en exil, il se remémore les nombreuses leçons qu'il a données, depuis les jours de la Haute République jusqu'au chaos de La guerre des clones. Les scénaristes Cavan Scott (Star Wars: The High Republic), Jody Houser (Thrawn) et Marc Guggenheim (Han Solo & Chewbacca) dévoilent des épisodes clés de la longue vie du plus grand Maître Jedi. Critique : Yoda est probablement le Jedi le plus connu de la Saga et de très loin, mais finalement on ne sait que très peu de choses sur lui mis à part sa grande puissance. Le personnage apparaît dans un certain nombre de films ou d’épisodes de série (Clone Wars) mais jamais très longtemps et généralement pour apporter une dose de sagesse ou apprendre une leçon à un padawan ou un Jedi ayant besoin d’un rappel. Mais au final que sait-on de son passé ou de ce qu’il peut ressentir face aux conséquences de certaines de ses décisions ? Rien. Difficile de tout dévoiler d’un personnage ayant vécu aussi longtemps que Yoda, donc ce tome se concentre sur certains moments clés ayant précédé la visite de Luke sur Dagobah et ce qui l’a motivé à former ce nouvel apprenti alors qu’il ne voulait plus le faire. J’aurais aimé voir plus de choses en rapport avec la Haute République, mais globalement, les événements présentés sont intéressants, variés et montrent les différentes facettes du personnage tantôt réfléchis, tantôt badass, tantôt (rarement) pessimiste. J’ai beaucoup aimé découvrir ces différents récits qui montrent que finalement même le plus fort des Jedi n’est pas infaillible et que ces erreurs passées ont peut-être joué un rôle majeur dans la situation que vit la galaxie peu après le fameux ordre 66. Si c’est un trio de scénaristes qui s’occupe des différentes histoires de ce tome, au dessin, en revanche, ce sont quatre artistes qui font le travail et proposent des planches particulièrement soignées. Ils n’ont pas vraiment le même style graphique, mais ça fonctionne très bien quand même. Conclusion : C’est une première, Yoda a droit à un album complet constitué de plusieurs histoires montrant les différentes facettes du personnage et c’est une belle réussite autant du côté des scénarios que des planches. Thomas. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

  • Batman White Knight - Tome 1 à 3

    Tome 1 / Tome 2 / Tome 3 Tome 1 - White knight Résumé : Dans un monde où Batman est allé trop loin, le Joker doit sauver Gotham ! Le Joker, ce maniaque, ce tueur, celui que l’on surnomme le Clown Prince du Crime… si Batman, le Chevalier Noir, sombre du côté obscur, pourquoi le Joker ne pourrait-il pas sortir de sa psychose et devenir le Chevalier Blanc ? C’est ce qui arrive après qu’un traitement inédit a guéri le Joker et le fait redevenir Jack Napier : un nouveau candidat à la mairie de Gotham ! Critique : Au détour d'une énième confrontation, le Joker se voit inoculer un étrange traitement qui semble gommer sa pathologie mentale et avec elle, réduire au silence cet alter envahissant. Ressurgit alors des tréfonds, Jack Napier qui, prenant conscience des horreurs faites par son "double maléfique", est bien déterminé à tout faire pour se racheter une conduite et se faire pardonner par le peuple de Gotham. Le voici donc en course pour la Mairie. Initiative très mal encaissée par le Batman qui se voit passer du statut de protecteur de la ville à celui de justicier masqué aux dommages collatéraux aussi gargantuesques que gênants. Voici donc un titre qui rebat totalement les cartes avec brio et subtilité. Ce n'est pas tant un inversement des rôles de "méchant" et de "gentils", car ce serait réducteur et trompeur. Non il s'agit plutôt d'interroger la rédemption d'un grand Vilain et les méthodes d'un Justicier, de mettre en avant leurs ressemblances et leur complémentarité. Et j'ai adoré. J'ai adoré retrouver un titre à la Harleen, où la psyché humaine et les questionnements sociologiques sont mis au centre du récit. J'ai adoré la profondeur du récit que propose Sean Murphy, bien loin de l'utilisation de l'action à outrance que je reproche souvent aux titres des Big Two. Ici il s'agit vraiment de plonger dans l'âme de Jack Napier et de sa fascination pour Batman, de s'offusquer de l'impact de cette mutation sur les nerfs de Bruce Wayne, et de redécouvrir une Harleen Quinzel d'une justesse et d'un sens critique aussi aiguisés que des batarangs. Le personnage d'Harley Quinn est un de mes préférés dans le DCU (sûrement une petite déformation professionnelle) et le titre Harleen m'avais vraiment, vraiment scotchée. J'avais été très déçue de l'annulation de la série qui devait en découler tant j'avais adoré ce titre. Quelle n'était pas ma joie donc de découvrir dans un titre antérieur la même Harleen : attentive, perspicace, intelligente ... Son rôle dans la campagne de Napier tout comme dans la trame qui tend à se dessiner pour cette quadrilogie me paraît être un fil rouge non seulement de qualité, mais permettant de faire la part belle à un personnage trop souvent relégué au second plan. Si j'avais un petit bémol à partager, ce serait surtout sur le médium. J'ai lu le titre en version Urban Nomad et j'ai l'impression que cela m'a coupé de la beauté des planches. En effet je trouve que ce papier donne un côté beaucoup trop rétro et semble "boire" le noir ce qui enlève beaucoup à la profondeur des dessins. Je pense que je le relierais en version classique pour me faire une idée plus précise sur ce format de poche. Conclusion : Un titre qui nous propose un Joker/Napier à la Jekyll & Mister Hyde d'une subtilité sans pareil et une psychologie des personnages d'une justesse vraiment agréable. Il me tarde de lire la suite tant cette proposition alternative m'a ravie. C'est un véritable coup de coeur ! Maéva. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity). Tome 2 - Curse of the white knight Attention ! Spoil présents dans le résumé de l'éditeur et donc dans la critique ! Résumé : Le fléau Jack Napier est de nouveau derrière les barreaux, mais la sérénité est loin d’être de retour à Gotham, et encore moins au Manoir Wayne, où Bruce peine à retrouver équilibre et sérénité. Son pire ennemi n’a pas seulement ébranlé ses convictions et sa raison d’être, il a également durablement saccagé l’image de Batman et sa légitimité aux yeux des habitants de sa ville. La disparition d’Alfred n’est pas sans séquelle non plus, bien qu’elle laisse derrière lui un héritage inattendu : le journal d’Edmond Wayne daté de 1685, premier de sa lignée à s’être installé à Gotham et adversaire d’un certain Lafayette Arkham, dont les ossements ont été récemment découvert dans la cellule du Joker. Critique : Napier n'est plus. On pourrait se dire que finalement tout est revenu "comme avant" mais non. Batman n'a jamais autant douté. Les pistes de réflexions que son meilleur ennemi lui a apportées, ont profondément ébranlé ses convictions. Quel est donc le rôle de Batman ? A-t-il vraiment contribué à rendre Gotham meilleur ? Et ... Quid de l'héritage des Wayne ? Le début de ce second opus donne de suite le ton. D'autant plus que Bruce ne peut plus compter sur son fidèle et loyal tuteur pour le guider. Tout serait-il en train de s'effondrer ? Si je devais résumer en une phrase ce titre, je dirais "tout démolir pour tout reconstruire". La mythologie même de Batman et sa profonde intrication avec la dévotion et le philantropisme des Wayne vole en éclats et on se demande bien ce qui en restera : début de la fin ou fin du début ? Il m'a fallu un petit peu plus de temps pour rentrer dans le récit cette fois-ci. Il faut dire que j'avais tellement aimé découvrir Napier que j'en étais presque agacé par ce Joker horripilant à souhait ! Pendant tout le récit je me suis demandé si Napier était vraiment disparu à jamais et ... le moindre que l'on puisse dire, c'est que Sean Murphy a bien compris l'attachement de ses lecteurs à Jack, s'amusant à jouer avec nos nerfs. Pour autant, j'ai été moins emballé par cette suite que par le premier tome. J'avoue avoir été régulièrement sortie du récit par les cassures de rythmes et de trames d'histoire progressant en parallèle. Si j'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteur revienne sur la genèse de Gotham et ses fondateurs, ces parties m'ont souvent parue longue et j'ai eu du mal à faire le lien avec le récit principal. Mais sans nul doute cette sensation est-elle renforcée par mon peu de connaissance sur l'univers. Je ne connaissais par exemple pas du tout le personnage d'Azrael qui m'a .. ennuyé je dois l'admettre. Je me suis de nombreuses fois demandé où tout ça allait bien mener et si toutes ces digressions étaient bien indispensables. Conclusion : Vous l'aurez compris j'ai été moins emballé par ce tome 2. Mais il reste tout de même un très bon moment de lecture dont le dernier chapitre laisse à penser un final ... grandiose. Maéva. Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity). Batman knight tome 3 - Beyond the White Knight Résumé : Dix ans après que Gotham se soit interrogée sur l'efficacité réelle du Chevalier Noir, Derek Powers a pris le contrôle des actifs de la famille Wayne et utilise l'unité anti-terroriste de la ville pour protéger les citoyens… mais à quel prix ? Le justicier de Gotham est toujours en prison et, en son absence, c'est à Terry McGinnis de prendre la relève. Mais dans cette ville futuriste dystopique, seul le vrai Batman est conscient des dangers à venir… Critique : Quelle déception ! Avant de détailler les raisons de cette déception, il me parait utile d'expliquer quelque peu ma relation avec cette série, et mes attentes. Naissance d'un univers En 2018, DC lance son Black Label qui vient se positionner à la place de Vertigo comme imprint destiné aux récits plus "matures". Ce label promet de présenter aussi bien des œuvres non liées à l'univers super-héroïque DC que (et finalement, surtout) des visions d'auteurs nouvelles sur certains personnages de ce dernier, le but étant de laisser une marge créative plus conséquente pour proposer des idées indépendantes de la parution régulière et leur retirer ainsi les contraintes de la continuité et de la cohérence d'univers. S'il est sorti un peu avant la création de cet gamme, le « White Knight » de Sean Murphy encapsule totalement les promesses édictées ci-dessus si bien qu'il sera rapidement rapatrié au sein du Black Label pour en devenir l'une des figures de proues En effet, Murphy profite de ses libertés pour réécrire complètement la mythologie (et la chronologie) du Chevalier Noir à sa manière, déconstruisant le personnage et sa bat-family tout en choisissant des axes de développement de personnages rafraichissant…Et ça fonctionne ! Il en ressort un blockbuster de qualité, avec un fond pas toujours subtilement développé mais pas idiot pour autant, et des dessins impactant profitant d'excellents designs de costumes et de personnages : le comics se place rapidement et logiquement comme LA référence moderne pour découvrir Batman (et ce ne sont pas les multiples éditions françaises – au moins 5 en 4 ans – qui vont démentir ce succès). Détruire pour mieux construire Rapidement, Sean Murphy étendra son propre univers désormais doté d'un nom, le "Murphyverse", avec la suite directe « Curse of the White Knight » : une œuvre qui a divisé et dont j'ai personnellement eu du mal au départ à apprécier les intentions tant elle fait voler en éclat l'héritage de son héros et fait table rase de sa fameuse "rogues gallery" via le fil de l'épée d'un Azrael pas assez développé. Mais j'ai fini par vraiment apprécier cet opus, pour le voir le Star Wars VIII du Murphyverse : un épisode faisant exploser sa propre mythologie pour mieux la faire avancer par la suite et l'amener "au-delà". D'autant qu'avant la "vraie" suite, il y a eu le spin-off centré sur Harley Quinn, un personnage si important dans la saga que son logo s'est retrouvé mêlé au titre dès le début. Coscénarisé par Katana Collins (épouse de Sean Murphy) et cette fois dessiné par le génial Matteo Scalera, l'histoire nous emmène plusieurs années après les événements de « Curse of the White Knight ». Le développement de cette version d'Harleen est très agréable à suive, elle qui se cherche toujours un équilibre personnel entre son passé avec le Joker, ses rêves partagés avec Jack pour rendre Gotham meilleure, et sa vie de famille encore fraîche ; et même si la menace n'est pas des plus mémorable on sent la volonté et la capacité de l'équipe d'auteur⋅ices à créer de la nouveauté. De plus, la mini-série pose des éléments prometteurs (surtout sa conclusion) semblant si important pour la suite qu'ils me faisaient considérer cette entrée comme un vrai "White Knight 2.5" plutôt qu'un pur spin-off. Promesses et attentes Tout ça pour dire que j'attendais « Beyond the White Knight » comme une vraie conclusion de trilogie, utilisant son titre pour annoncer à la fois une réinvention des éléments issus de la série animée « Batman Beyond » mais aussi une volonté d'aller voir au-delà du concept de "Chevalier Blanc" et proposer une alternative à cet idéal chimérique. On serait alors face à la recherche d'un nouvel équilibre pour Gotham, pas forcément utopique mais qui essaie de faire au mieux malgré un passé houleux, et donc un reflet du parcours d'Harley Quinn que j'imaginais centrale au discours de fond de l'auteur. La désillusion Si je comparais « Curse of the White Knight » à Star Wars VIII, je peux voir hélas tout à fait « Beyond the White Knight » comme un reflet de l'épisode IX : je me suis retrouvé face à un récit qui n'ose pas rebâtir quelque chose de totalement nouveau, qui use d'artifices et fait du rétropédalage, nous donne l'impression d'avoir tourné en rond sur ses idées pour finalement nous emmener nul part et au final laisser sur la question : tout ça pour ça ? Mais là où la postlogie Star Wars a connu des visions de réalisateurs différentes (et incompatibles), la saga White Knight est celle d'un même groupe de personnes. Replaçons le contexte du début de l'histoire : Bruce Wayne est Batman ! D'accord, ce n'est pas une surprise pour le lecteur (et c'est devenu une très mauvaise blague de faire croire l'inverse) sauf qu'ici ce n'est plus non plus une surprise pour personne au sein de la diégèse. Suivant les événements de « Curse of the White Knight », Batman s'est démasqué publiquement et a accepté de faire face à la justice pour ses actes de vigilantisme. Il s'est ainsi retrouvé en prison, avec la volonté de donner sa fortune à la ville de Gotham. Des années plus tard, Bruce est toujours en prison et ce qui reste de sa bat-cave est sous haute surveillance. Un individu parvient à s'y introduire et à voler le costume ultime de Batman, développée entièrement par Bruce Wayne : cet individu est Terry McGinnis, et l'armure est bien sur celle de "Batman Beyond". Mais Terry n'a pas agit de son propre fait, ayant été envoyé par Derek Powers qui a détourné la fortune de Wayne Enterprises pour alimenter ses propres plans ; des plans de méchant au final très basiques et passant par une modernisation de Gotham et une montée en puissance du GTO (la milice anti-terroriste crée par Jack Napier) ayant plongé la ville dans un régime quasi totalitaire. Ce vol est l'élément déclencheur qui poussera Bruce à s'évader pour gérer le problème, et ainsi découvrir ce qu'est devenue sa ville. Il y a déjà un premier problème issu du traitement de Terry : le personnage est très en retrait, avec une backstory et des motivations on ne peut plus classiques ainsi qu'un aveuglement initial très cliché à la vraie menace. Ça pourrait fonctionner si à côté on nous le présentait plus en profondeur, mais il semble plus avoir été mis là par obligation et c'est à se demander pourquoi Murphy est allé dans cette direction s'il n'avait pas envie de l'explorer. Au final, cette relève potentielle n'est pour l'instant qu'une tête de plus dans la bat-family, presque l'équivalent d'un nouveau Robin. « Curse of the White Knight » nous montrait la vraie histoire derrière la famille Wayne, ici on voudrait nous montrer une autre facette de l'histoire de Batman : c'est un héros qui était déjà bien en place au début du premier tome, il est donc normal qu'il ai un gros vécu que le lecteur ne connait pas. Mais Derek Powers et son implication très importante dans la création de la technologie de Batman semblent sortis de nul part ; on se demande d'ailleurs, quand on voit toutes les ressources du GTO, comment Bruce a pu créer une armure si avancée technologiquement qu'il y ai besoin d'aller la voler pour aller plus loin. De plus, son évolution et ce qui va lui arriver sont là aussi forcés pour "faire comme dans Batman Beyond" et on peut se demander ce que ça cherche à nous raconter tant c'est inexploité. Dans le spin-off sur Harley Quinn la menace était un peu fade. Ici, elle est un cran en dessous mais soit : cela ne pose pas forcément de problème si elle permet de développer de manière intéressante ses opposants, qui sont nos héros, par la manière dont ceux-ci y répondent et évoluent. Et là viennent les autres problèmes que j'ai avec l'œuvre. Il s'est passé des années depuis l'histoire sur Harleen, des années pendant lesquels les personnages se sont développés. Le procédé scénaristique n'est pas mauvais mais demande une bonne gestion de la narration pour combler naturellement le gap temporel avec les étapes importantes. Ici il bloque l'intrigue : on se prend de nouveaux statu quo et on essaie d'apporter des résolutions à des situations qui ont dégénéré totalement hors de notre regard, ce qui rend l'empathie avec les personnages particulièrement difficile. Par exemple, impossible pour moi de me sentir concerné par la relation Dick/Barbara tant elle a été construite sur de minces fondations. De plus, le scénario passe beaucoup de temps à vouloir combler le trou de manière maladroite avec de l'exposition à outrance dans certains dialogues où les personnages, qui eux sont censé avoir vécu ces moments, se rappellent entre eux les événements (pour informer le lecteur) comme s'ils souffraient tous d'amnésie. Le tout manque donc globalement de naturel et les situations semblent forcées. Mon plus gros point de frustration vient sans doute de ce que l'histoire raconte en fond et de sa manière de le faire, et de l'évolution des réflexions au sein de la saga "White Knight". Je comprend totalement que le récit puisse plaire, et que soit apprécié ce développement de reconstruction sur la base de Bruce/Batman qui a été brisé dans les opus précédent. C'est finalement une structure d'arc efficace où les personnages vivent des aventures et reviennent à leur point de départ mais un peu transformé ; et si j'attendais personnellement que l'auteur aille au-delà et propose une réflexion plus originale, j'aurais pu sans problème adhérer à son propos et sa vision, sauf que je trouve qu'il a cherché à en faire beaucoup trop en surchargeant son intrigue de personnages avec leurs problèmes personnels plutôt que se concentrer sur un ensemble réduit mais mieux traité. Même Harley perd sa verve qui en faisait un si bon personnage jusqu'ici pour devenir une femme au foyer dépassée par ses enfants ; des enfants qui devraient être mis en avant dans un spin-off à venir mais qui pour l'instant sont agaçants au possible (en tout cas Jackie, Bryce étant inexistant). Et tout ce qui avait été posé dans l'histoire sur l'ancienne compagne du Joker est comme oublié : on apprend que Bruce est donc bien retourné en prison, a coupé les ponts avec tout le monde (sans vraiment avoir les raisons)  ne se renseigne plus sur l'évolution de Gotham (il ne sait même pas que Powers a repris son entreprise et son argent), et que ce qu'il avait donné à Harley, terminant son récit sur une page prometteuse (où elle disait "Je ne te décevrai pas, Batman", preuve qu'il aurait dû y avoir un projet), n'était en fait qu'un plan de secours pour lui-même. On n'a même pas le droit de savoir comment s'appelle la remplaçante de Lou, qui semble être la seule hyène restante, Bud étant surement mort de vieillesse. À n'en point douter je chipote, mais c'est parce que j'ai du mal à comprendre pourquoi avoir introduit du teasing pour finalement prendre une direction opposée. Vient enfin le développement de Bruce qui bataille avec ce que représente encore Batman pour lui, et son refus d'accepter qu'il fait partie intégrante de qui il est ; intéressant à priori pour évoquer le temps que l'on peut perdre dans sa vie à refuser de s'accepter, mais encore une fois ce n'est pas ce que j'attendais et encore moins fait d'une manière que j'aurai pu apprécier lire. Via une justification un peu fumeuse, on l'affuble d'un sidekick qui n'est pas sans rappeler le jeu "Arkham Knight", dans une démarche chaussée aux sabots pointure clown qui n'apporte vraiment que du fan-service et des blagues, là où une dynamique plus directe avec un autre personnage, aurait permit d'alléger le récit au global. Plus j'avançais dans ma lecture, plus ce nouveau "personnage" me faisait grincer des dents, et je ne sais en plus toujours pas comment a finit son histoire puisqu'il disparait purement et simplement (j'ai vraiment cru qu'il manquait des pages au dernier chapitre). Qu'importe, c'est le choix qui a été fait pour pousser Bruce à l'auto-analyse, mais celle-ci se résume à "Non je suis plus Batman ! Si tu l'es ! Non !! Si ^^" et ainsi de suite jusqu'au final explosif et précipité, dont les dernières pages nous balance une conclusion à la va-vite, assez pessimiste, annonçant clairement du contenu à venir (potentiellement beaucoup, dont un gros pan orienté sur l'optimisme) et non pas une fin clôturant proprement un vrai triptyque (quitte à relancer ensuite). Pour terminer – et de manière plus surprenante – je n'ai même pas été convaincu par la partie graphique. J'aime généralement beaucoup Sean Murphy (surtout avec une bonne colorisation) : il sait indéniablement apporter du dynamisme dans les combats rapprochés ou les courses poursuites, mais surtout il m'a souvent bluffé par son inventivité dans ses designs ! Le costume de Batman avec son fameux col haut, celui de son Joker rappelant Chris de Punk Rock Jesus, son Croc ou bien encore ses nombreuses déclinaisons de batmobiles pour ne citer que ceux-ci, étaient des réussites donnant une identité propre à cette version de l'univers du Chevalier Noir. Dans The Plot Holes, je l'avais trouvé en deçà car même s'il proposait encore de très beaux visuels je ressentais une certaine répétition qui se transforme ici en lassitude dans « Beyond the White Knight » avec une forte impression de déjà-vu. C'est logique avec un univers déjà en place, on est en terrain connu, mais les nouveautés sont aussi très peu marquantes : Powers et ses cheveux plaqués font trop penser à un vieux Jack Napier, et le costume "Beyond" est très classe mais à l'air de venir de la série animée quasiment non retouché. Enfin, j'ai toujours eu du mal avec les designs propres au GTO, et c'est toujours le cas mais comme il s'agit au fond de d'un détournement impersonnel de l'imagerie de Batman par une police autoritaire, ils sont certes oubliables mais restent à propos. Attention, le tout reste propre et très lisible, juste plus automatique comme si la muse qui habitait le dessinateur avait pris congé. Très peu de plans m'ont donné une impression d'ampleur propre à me happer à nouveau dans la Gotham de Sean Murphy, d'autant qu'il semble moins maitriser cette version futuriste, plus froide et lisse, qui s'accorde moins avec son trait multipliant les effets griffonnés donnant un aspect brut aux dessins. Sans cet effet saisissant que je trouvais avant, on voit d'autant plus les manques comme ces personnages seulement en surimpression d'une case vide avec une couleur pour seule décor. Une colorisation sombre comme le reste de la série principale, assez basiques et efficaces mais qui m'ont dérangé sur un personnage en particulier, logiquement haut en couleur mais trop en décalage par rapport au reste…et à la fois terne comme le reste. On a bien ces sympathiques rappels aux alter ego via leurs ombres, mais tellement incessants qu'ils ressemblent à force à un lourd gag. Mais il n'y a pas que du Sean Murphy dans ce tome qui propose un interlude centré sur Jason Todd (qui est dans cet univers, rappelons-le, le premier Robin ; un choix assez intéressant). Une histoire scénarisée par Clay McCormack et dessiné par l'excellent Simone Di Meo. On suit la réinvention de Jason Todd, sa relation avec Bruce/Batman et le fameux point de basculement à cause du Joker, dans LA fameuse scène totalement détournée ici. Son questionnement et sa rencontre avec sa propre Robin (non, pas de Carrie Kelley ici) apportent un changement de rythme bienvenu au sein d'une histoire principale lourde, et permettent d'approfondir un peu Jason…sans pour autant que ce développement apport énormément à l'univers. Concernant Simone Di Meo, on reconnait immédiatement son style dès l'introduction et la partie flashback la plus lointaine, faisant la part belle aux lumières un peu baveuses que j'appréciais fortement dans « We Only Find Them When They're Dead » mais qui sont un peu too-much dans un contexte plus "réaliste" (autant que peut l'être du Batman, j'entend) mais qui tranche avec celui de Sean Murphy et reste très agréable à l'œil. Cependant, il ne s'agit que des premières pages, et très vite son dessin devient méconnaissable, comme s'il voulait se rapprocher de celui de Murphy et n'arrivait pas à trouver la recette pour mettre son propre trait au service du Murphyverse, ce qu'avait brillamment réussi Matteo Scalera avant lui. C'est d'autant plus incompréhensible qu'en restant sur ce qu'il proposait en ouverture de l'interlude, sa partie aurait été on ne peut plus solide. Un travail qui à l'air parfois fainéant ou bâclé, et un résultat très surprenant pour cet artiste. Conclusion : Pour une histoire hors continuité qui a commencé en osant secouer son univers, cette suite très timide m'a surpris car elle tombe dans les travers de la continuité principale qui ne cesse de recommencer les mêmes choses et fonctionne sur l'enchainement de promesses de choses à venir. Avec ses 8 numéros (sans compter les interludes), le récit est soit trop court, soit cherche à être trop dense sans arriver à équilibrer sa charge scénaristique. J'ai ressenti un manque de cohésion global et de point de focus clair de ce prolongement de la saga "White Knight". Dommage, d'autant qu'on retrouve tout du long la même équipe à l'écriture, là où on pourrait presque penser que ce "Murphyverse" a été repris par un yes man de DC pour rendre cet univers le plus prolifique et rentable possible quitte à perdre ce qui le rendait (ainsi que le Black Label) si attrayant au départ. J'ai désormais très peu d'attente pour ce qui sera proposé par la suite, que ce soit les spin-off dont « Generation Joker » (avec Mirka Andolfo aux dessins) sera le prochain représentant, les entrées plus "majeures" (The White Knight Returns ? White Knight Année Un ?), ou même le développement d'autres pans de l'univers DC. Fabien. Commandez vos comics chez notre partenaire en cliquant sur la bannière ci-dessous (Lien affilié : voir rubrique "Soutenir le blog"). Pour bénéficier de Bubble Infinity offert pendant un mois, entrez le code INDEESLESBULLES lors de votre commande (valable une fois par personne même si vous avez déjà Infinity).

bottom of page